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Michel Neyret libéré mais pas sorti d'affaire

L'ex-numéro 2 de la police judiciaire de Lyon a été remis en liberté mercredi, après huit mois passés à la maison d'arrêt de la Santé, à Paris. 

Article rédigé par franceinfo
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Michel Neyret, le numéro deux de la police judiciaire lyonnaise, dans les locaux de l'hôtel de police de Lyon, le 26 octobre 2009. (PHILIPPE MERLE / AFP)

L'ex-numéro 2 de la police judiciaire de Lyon, Michel Neyret, a été remis en liberté, mercredi 23 mai, après près de huit mois de détention provisoire à la prison de la Santé à Paris, selon l'un de ses avocats, Me Gabriel Versini. Une libération qui ne préjuge en rien des suites de l'affaire, qui pourrait donner lieu à un procès.

• Pourquoi est-il libéré ?

"Il est dehors depuis cet après-midi, a déclaré Me Gabriel Versini. Nous sommes heureux de sa remise en liberté. Michel Neyret a donné moult explications aux juges d'instruction depuis huit mois et il continuera à en donner". Il est sorti de la prison parisienne de la Santé après une réponse favorable des juges parisiens à une demande déposée cette semaine par ses avocats.

Michel Neyret a été placé en détention provisoire et mis en examen le 3 octobre pour "corruption""trafic d'influence""association de malfaiteurs" ou encore "trafic de stupéfiants". Il est soupçonné d'avoir fourni des renseignements à des personnes réputées proches du milieu lyonnais. "Flic à l'ancienne", il est connu pour son palmarès impressionnant à la PJ de Marseille puis de Lyon. Son épouse, quatre autres policiers, un douanier et trois personnes soupçonnées d'appartenir au milieu lyonnais ont également été mis en examen dans cette affaire qui a traumatisé la police. 

• Que devient la procédure ?

Cette remise en liberté ne préjuge pas du sort qui lui sera réservé lors d'un probable procès, où il encourrait jusqu'à dix ans de détention en l'état des charges. L'instruction n'étant pas terminée, l'audience paraît encore lointaine.

Mardi, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a validé l'intégralité de l'enquête, une des procédures judiciaires les plus graves ayant jamais visé la police française. La chambre a rejeté les sept requêtes en nullité déposées par les avocats de la défense, qui contestaient la validité d'écoutes téléphoniques qui ont amené la mise en cause. "On a eu une décision extrêmement courte disant qu'il n'y avait pas lieu d'annuler les pièces de la procédure", a déclaré aux journalistes Yves Sauvayre, un des avocats de Michel Neyret. 

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