Naufrage du "Bugaled Breizh" : les experts écartent la thèse du sous-marin
Les traces de titane retrouvées sur les câbles du chalutier ne sont "pas significatives de l'implication d'un sous-marin", selon la procureure de la République de Nantes (Loire-Atlantique), vendredi 25 janvier.
Le Bugaled Breizh n'a pas été victime d'un accrochage avec un sous-marin. Voici les conclusions des experts mandatés pour éclaircir le naufrage du chalutier, dont les cinq membres d'équipage étaient morts noyés le 15 janvier 2004, au large des côtes britanniques. Les traces de titane retrouvées sur les câbles du chalutier ne sont "pas significatives de l'implication d'un sous-marin", a indiqué la procureure de la République de Nantes (Loire-Atlantique), vendredi 25 janvier.
Les deux juges d'instruction nantais en charge de l'enquête ont reçu le rapport des experts qu'ils avaient mandatés. "En dehors de deux sous-marins russes conçus dans les années 1960, le revêtement extérieur des sous-marins (...) est exempt de toute forme de titane", écrit la procureure Brigitte Lamy dans un communiqué. Le titane est en revanche présent dans la composition des peintures de chalutiers, mais aussi dans les installations portuaires, selon ces derniers.
Un autre rapport, remis à l'automne dernier par "un spécialiste français des forces sous-marines", écarte également l'hypothèse de l'implication d'un sous-marin britannique, le Turbulent, dans le naufrage. Selon ce document, il se trouvait à quai le 15 janvier 2004. En juillet 2011, Thierry Lemétayer, fils d'une victime, avait cité "un témoin français, désirant garder l'anonymat. Selon ce dernier, le commandant Andy Coles aurait confié "que son sous-marin Turbulent avait accroché les câbles du chalut du Bugaled Breizh et l'avait fait couler à très grande vitesse."
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