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Naufrage mortel sur la Seine: du sursis pour le pilote du bateau-mouche

Le pilote d'un bateau-mouche poursuivi pour avoir percuté une vedette sur la Seine en 2008 a été condamné à trois mois de prison avec sursis. Le naufrage avait causé la mort de deux personnes dont un enfant de six ans.
Article rédigé par Camille André
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Le bateau de plaisance a coulé à hauteur du pont de l’Archevêché, derrière Notre-Dame, avec douze personnes à bord. ©MaxPPP)

Le pilote du bateau-mouche "la Besogne" a été condamné mardi à trois ans de prison avec sursis. Il a été reconnu responsable d’avoir percuté un bateau de plaisance, "l’Alcyon",  en septembre 2008. Le naufrage de cette petite navette qui transportait douze personnes avait causé la mort de deux d’entre elles, dont un enfant de 6 ans.

Le pilote contestait toute responsabilité dans le naufrage

Pendant le procès, en février, le pilote de 47 ans avait contesté sa responsabilité dans le naufrage. Ce soir-là, vers 22h, il naviguait sur un bateau mouche de 60m de long. "L’Alcyon"  le devançait dans un passage rétréci, à navigation à sens unique. Selon son avocate, le pilote avait bien vu le petit bateau mais contestait toute responsabilité dans ce naufrage. En février dernier, Me Régine de la Morinerie, prétendait : "Il est arrivé derrière, mais le naufrage de l’Alcyon est un élément indépendant de la présence de la Besogne".

Finalement, la présidente a estimé que la responsabilité de pilote du bateau-mouche était bien engagée. Il naviguait au-dessus de la vitesse autorisée et n’avait pas respecté les distances de sécurité. Il conduisait également sous l’emprise du cannabis.

790 000 euros de dommages et intérêts

Etant donné "le préjugé moral considérable" , "les traumatismes exceptionnels et le chagrin indicible" subis par les victimes, la présidente a réclamé 790 000 euros de dommages et intérêts. Un montant "relativement exceptionnel" , que le pilote, la compagnie des bateaux-mouches et l’Européenne d’armement et d’affrètement (EAA) ont été condamnés à payer solidairement.

Le pilote s’est également vu retirer son permis de naviguer. Il a écopé, à titre personnel, de deux amendes pour un montant de 2000 euros.

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