Cet article date de plus de neuf ans.

Naufrage mortel à Paris : trois ans de sursis requis contre un pilote de bateau-mouche

Trois ans de prison avec sursis ont été requis mardi à l'encontre du pilote d'un bateau-mouche jugé devant le tribunal correctionnel de Paris pour le naufrage d'une vedette devant Notre-Dame en 2008 qui avait causé la mort de deux personnes dont un enfant de six ans.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Le naufrage de la vedette qui a heurté un bateau-mouche devant Notre-Dame a provoqué la mort de deux personnes dont un enfant en 2008 © Maxppp)

Images inhabituelles et impressionnantes au pied de la cathédrale Notre-Dame : une grue fait sortir des eaux une vedette de plaisance coulée lors d'une collision avec un bateau-mouche en 2008. Le pilote du bateau-mouche comparaissait devant le tribunal correctionnel de Paris et les débats ont pris tant de temps qu'après les réquisitions, l'audience a été ajournée.

Consommation de cannabis

Le procureur Henry Guyomar a réclamé trois ans de prison avec sursis contre le prévenu. Il a également demandé une suspension du permis bateau du prévenu pendant une période minimum de deux à trois ans et une amende de 1.500 euros. Le magistrat estime que la faute qu'il a commis ce jour-là est "sinon exclusive, du moins très dominante ". Dans ses réquisitions le procureur lui a notamment reproché "un défaut d'attention ", favorisé par sa  consommation de cannabis qui, a-t-il estimé "a endormi sa vigilance ". La consommation de cannabis n'est pas reconnue comme aggravante dans la conduite des navires, contrairement à ce que stipule le code de la route, ce que le magistrat a regretté.

Déjà impliqué dans un naufrage mortel

Il a rappelé que le même bateau-mouche "La Besogne" a déjà été impliqué dans un accident mortel sur la Seine avec un zodiac en 2003 et s'est interrogé sur la responsabilité de la compagnie des bateaux-mouche dont le parquet avait souhaité la mise en examen dans ce dossier, sans être suivi par le juge d'instruction. Le jour du naufrage, "la Besogne" qui arrivait à grande vitesse, a violemment heurté l'arrière de la vedette "l'Alcyone" alors que celle-ci venait de pénétrer sous le pont de l'archevêché, face à Notre-Dame. Sous le choc la petite embarcation s'est soulevée, a cogné un pilier du pont avant de se retourner et de sombrer. L'audience reprendra le 31 mars, avec les plaidoiries et l'affaire sera mise en délibéré.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.