Orléans : plus qu'un seul père de famille retranché au sommet de la cathédrale
Ils étaient neuf au départ, il n'en reste plus qu'un seul.
Olivier Munoz, un Caennais déjà auteur de deux actions de ce type dans sa ville
pour récupérer la garde de son enfant, est désormais seul, depuis 19 heures ce
vendredi, perché sur une terrasse de la cathédrale d'Orléans (Loiret).
Ses trois derniers compagnons, rescapés des neuf militants
montés tout en haut de l'édifice jeudi après-midi, ont en effet décidé de
descendre. Ils auraient obtenu des garanties, notamment celle de voir leur
dossier de garde d'enfant réexaminé par la justice, mais refusent d'en dire
plus. L'un d'entre eux, originaire d'Orléans, a cependant affirmé qu'il avait bon espoir de revoir ses deux fils, qu'il n'a pas vus depuis deux ans. Ils ont été embarqués dans un fourgon de la police nationale. Les trois hommes ont l'air marqué, fatigué, et disent avoir beaucoup souffert du froid pendant la nuit.
Les neuf personnes impliquées dans l'action, huit hommes et une femme, sont tous des
militants du Collectif de la Grue jaune, un conglomérat d'associations créé le
20 février dernier, à la suite du geste d'un père nantais, resté quatre jours
au sommet d'un engin de chantier pour obtenir la garde alternée de son enfant.
Ces militants réclament la coparentalité et dénoncent la partialité de la justice, qui selon eux
privilégierait systématiquement la mère lors de l'attribution de la garde d'enfant
après un divorce.
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