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Paris : massages, homards et prestations sexuelles au menu d'une salle de jeux clandestine démantelée

Six personnes ont été mises en examen. L'organisateur, très connu de la justice, a été placé en détention provisoire.

Article rédigé par David Di Giacomo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Table de poker dans un casino (illustration). (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Une salle de jeux clandestine a été démantelée en début de semaine à Paris, a appris jeudi 10 juin franceinfo de source policière. Les policiers du service central des courses et des jeux sont intervenus en pleine partie de poker, dans la nuit de dimanche à lundi, dans ce tripot installé dans les locaux d'un ancien restaurant du 11e arrondissement de la capitale. Une trentaine de personnes étaient alors présentes.

Six personnes ont été mises en examen pour "réalisation en bande organisée d'organisation de jeux d'argent et de hasard". Sur place, les enquêteurs ont découvert deux tables de jeux, une roulette, et surtout que les habitués ne jouaient pas seulement aux cartes. Dans la salle de jeux clandestine, un chef cuisinier concocte en personne des petits plats, avec parfois du homard au menu. Des hôtesses proposent quant à elles des massages pour que les joueurs, qui peuvent par ailleurs fumer à l'intérieur, restent le plus longtemps possibles devant les tables de jeux. S'ils le souhaitent, des prestations sexuelles peuvent également leur être proposées. La plupart des clients gravitent dans le milieu du trafic de stupéfiants.

De la promotion sur les réseaux sociaux

L'organisateur, âgé de 40 ans et placé en détention provisoire, est un homme très connu des services de police. Il avait vraiment le souci du détail, proposant à ses clients des jetons de poker avec un dessin de pistolet. Il utilisait les réseaux sociaux pour faire la promotion de cette salle de jeux clandestine installée depuis plusieurs semaines en plein Paris. Il est également soupçonné d'avoir proposé des paris en ligne sur des matchs de foot pour arrondir ses fins de mois.

"On assiste à une vraie professionnalisation de ce type de lieu clandestin", signale le commissaire divisionnaire Éric Levy-Valensi, adjoint du service central des courses et des jeux. La salle de jeux avait changé plusieurs fois de lieux pour échapper à la police. Le droit d'entrée pour une partie de poker était de 200 à 300 euros. Ensuite, plusieurs milliers d'euros étaient joués. Sur place, les policiers ont saisi 7 000 euros en liquide auxquels il faut ajouter 50 000 euros saisis sur un compte bancaire.

Avec la crise sanitaire, les casinos n'ont rouvert partiellement que le 19 mai dernier. Les clubs de jeux parisiens, eux, n'ont rouvert que mercredi.

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