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Paris : un homme meurt après un contrôle routier, des internautes réclament "justice pour Ange"

Selon la préfecture de Police, le trentenaire a été arrêté dans la nuit de mercredi à jeudi au volant d'un véhicule malgré une "annulation de son permis de conduire" et a été "dépisté positif au test de l'imprégnation alcoolique". Vingt minutes après, il a "été pris de convulsions" après avoir "ingéré une substance non identifiée".

Article rédigé par franceinfo
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L'entrée de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris), le 21 septembre 2016. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / ANADOLU AGENCY)

Sur Twitter, des internautes – anonymes, mais aussi des artistes comme Youssoupha et des élus comme Alexis Corbière – réclament "justice pour Ange", mort dans la nuit du samedi 30 au dimanche 31 mars, à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Cet homme d'une trentaine d'années y avait été transporté deux jours plus tôt, à la suite d'"un contrôle routier effectué à hauteur du boulevard périphérique intérieur de la porte d'Italie", a affirmé la préfecture de police dans un communiqué.

Un décès qui pose question pour sa famille. "Mes amis, aidez-moi à comprendre. Mon fils a été emmené depuis mercredi, affirme la mère d'Ange, dans une vidéo de cinquante secondes diffusée samedi sur les réseaux sociaux. Ni son épouse, ni sa famille n'est au courant. La police ne dit pas la vérité, les pompiers ne disent pas la vérité. Et maintenant, il est en arrêt cardiaque. Les médecins veulent le débrancher, alors que nous voulons connaître ce qu'il s'est passé avec mon fils. Ils l'ont gardé pendant deux jours sans nous en informer." La séquence a depuis été retirée à la demande de la famille, assure un journaliste de l'émission "Là-bas si j'y suis" qui se présente comme un "militant des quartiers populaires".

Il a été "pris de convulsions" après avoir "ingéré une substance non identifiée", selon la police

L'information de l'hospitalisation d'Ange D. devenue virale, la préfecture de police a communiqué dimanche à la mi-journée. Le jeune homme a été arrêté jeudi 28 mars à 1h50 au volant "d'un véhicule de marque BMW" malgré une "annulation de son permis de conduire" et a été "dépisté positif au test de l'imprégnation alcoolique", affirme-t-elle. 

Vingt minutes après, à 2h10, "ce dernier a ingéré une substance non identifiée", "alors que les fonctionnaires interpellateurs étaient en attente d'un véhicule de transport", poursuit la préfecture. Le conducteur a "alors été pris de convulsions". Selon les informations recueillies par franceinfo de source policière dimanche, il s'agirait de cocaïne. Ange D. "était connu des services de police pour des affaires de stupéfiants", affirme une source proche du dossier. On a aussi retrouvé sur lui des papiers d'identité à plusieurs noms.

L'AP-HP affirme qu'elle ne disposait pas des coordonnées de ses proches au moment de son admission

Appelés sur les lieux, les pompiers ont "immédiatement" effectué un massage cardiaque, avant de transporter Ange D. en urgence à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Une source proche du dossier explique à franceinfo que son identification "a pu prendre du temps car il y avait des doutes sur ses véritables prénom et nom, ainsi que sa domiciliation". 

Contactée par franceinfo, l'Assistance-Publique Hôpitaux de Paris (AP-HP) a pour sa part affirmé que l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière ne disposait pas des coordonnées de ses proches quand il y a été admis, dans la nuit de mercredi à jeudi. Il n'avait pas, sur lui, de numéro à contacter d'urgence, ce qui peut expliquer le délai avant que sa famille ne soit prévenue, selon cette même source.

Les investigations se poursuivent. Le parquet de Paris a annoncé avoir ouvert une enquête de flagrance du chef d'"usage et de détention de stupéfiants" et l'a confiée à la brigade des stupéfiants. Joint par franceinfo, un membre de la famille de la victime veut que "toute la lumière soit faite". "C'est bien beau, le communiqué de la préfecture de police de Paris, mais il ne répond pas à nos questions." 

Nous voulons savoir dans le détail ce qu'il s'est passé entre le moment où il a été interpellé et le moment où il a été hospitalisé.

un membre de la famille

à franceinfo

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