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Primes de Claude Guéant : le ministère de l'Intérieur diligente une enquête administrative

Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a annoncé avoir lancé une enquête administrative sur les primes de Claude Guéant. L'ancien ministre a expliqué avoir bénéficié – quand il était place Beauvau – de primes en liquide pour justifier le paiement en liquide de factures. Dans un communiqué, le ministère de l'intérieur explique que "ces déclarations jettent le doute sur le bon usage de ces fonds au cours de la dernière décennie".
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Maxppp)

Les conclusions de l'enquête réclamée par le Premier
ministre Jean-Marc Ayrault et diligentée par Manuel Valls, le ministre de
l'Intérieur, sont attendues dans un mois. Il y aura un premier point d'étape
dans huit jours.

Cette enquête administrative est chargée de faire la lumière
sur les déclarations de Claude Guéant. Interrogé sur la découverte de factures
payées en liquide, l'ancien ministre de l'Intérieur explique les avoir réglées
avec des primes payées en liquide alors qu'il travaillait au ministère.
Plusieurs anciens ministres se sont étonnés de ces déclarations puisque ces
primes en liquide ont été supprimées en 2002. "Elles ont perduré jusqu'en
2006"
, se défend Claude Guéant.

"Doute sur le bon usage des fonds"

Dans son communiqué, l'Intérieur juge qu'"il appartient aux
responsables (...) de l'époque de s'expliquer sur le fait que, selon certaines
déclarations, cette réforme vertueuse et connue de tous n'aurait pas été
appliquée à tous les membres du cabinet (...) après mai 2002 et que des primes
en espèces auraient été attribuées".

Par ailleurs, "l'usage légitime des frais de police,
officiellement dénommés 'frais d'enquête et de surveillance', doit être
strictement contrôlé", juge l'Intérieur. "C'est pourquoi, à la suite des déclarations publiques jetant
le doute sur le bon usage de ces fonds au cours de la dernière décennie, j'ai,
à la demande du Premier ministre, ordonné une enquête administrative, confiée à
l'inspection générale de l'administration et à l'inspection générale de la
police nationale", explique le ministère.

Les syndicats surpris par les propos de Claude Guéant

Les syndicats de police
ont également réagi aux déclarations de Claude Guéant. "Ces propos ont particulièrement
choqué les fonctionnaires de police", écrit ainsi Henri Martini  le secrétaire général d'Unité-SGP, dans un
courrier adressé à Manuel Valls.

Dans un communiqué
distinct, l'Unsa-Police explique ne pouvoir "qu'être surpris par le
versement de primes et/ou d'indemnités qui ne seraient pas clairement référencées
et auraient donc pu être versées sans aucun contrôle et de manière
occulte", car "les primes sont depuis plusieurs années référencées et
traçables. 

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