Prison : un réseau de corruption impliquant une greffière démantelé au centre pénitentiaire de Meaux

Au total, six personnes, dont deux agents pénitentiaires, ont été mises en examen.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un couloir du centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin (Seine-et-Marne), le 7 juin 2016. (GUENAELE CALANT / LE PARISIEN / MAXPPP)

C'est une affaire qui illustre "le risque de corruption au sein de nos propres institutions", selon les mots de la procureure de la République Laure Beccuau dans un communiqué, publié jeudi 21 décembre. Un réseau impliquant deux agents du centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin (Seine-et-Marne), dont une greffière, a été démantelé après des remises ou tentatives de remise en liberté de trafiquants de drogue, a-t-elle annoncé. L'enquête porte sur des faits débutés en 2021.

Une enquête avait été ouverte en mai 2022 "à la suite de la découverte de plusieurs consultations et modifications de fichiers suspectes au sein du centre pénitentiaire de Meaux, ainsi que de remises ou tentatives de remise en liberté imputables à la non-transmission des demandes dans les délais procéduraux", a précisé le parquet.

Au total, six personnes ont été mises en examen, mercredi, pour "corruption active et passive", "escroquerie en bande organisée", "détournement de la finalité de fichiers" et "association de malfaiteurs", a confirmé jeudi le parquet de Paris. Toutes ont été placées en détention provisoire.

Des fiches pénales modifiées

Au centre des investigations, une greffière de l'administration pénitentiaire en poste à Meaux, âgée d'une trentaine d'années, est soupçonnée d'avoir modifié des fiches pénales et de ne pas avoir transmis certaines demandes, ce qui aurait eu pour conséquence de faire tomber des mandats de dépôt.

L'un des enjeux des investigations sera d'établir si les erreurs entrées dans les fiches pénales et les délais de transmission des dossiers non respectés sont tous volontaires et commandités, ou s'il s'agit de simples erreurs dues à un manque de formation ou à un rythme de travail trop soutenu. "Avaient et auraient bénéficié de ces interventions des personnes mises en examen ou déjà condamnées pour des faits de grande criminalité", souligne la magistrate.

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