Procès Agnelet : une audience déterminante mercredi
L'affaire date de 37 ans : la disparition d'Agnès Le Roux, une héritière d'un casino de la Côte d'Azur. Après bien des épisodes judiciaires, son amant, l'avocat Maurice Agnelet est accusé d'assassinat. Le procès a pris une nouvelle tournure lundi avec les accusations tardives d'un des fils d'Agnelet. Il charge son père, sur la foi de détails donnés par sa mère. Toute la famille sera entendue mercredi par la cour d'assises d'Ille et Vilaine.
Annie Litas demande une visioconférence
Pour la première fois dans cette affaire remontant à la
Toussaint 1977, Guillaume Agnelet a accusé son père d'avoir tué Agnès Le Roux. Il explique avoir reçu des confidences de son père, puis des
détails de la part de sa mère. En plus des accusations, c'est un véritable scénario de l'assassinat
qu'il a livré aux jurés. L'accusé nie en bloc et son avocat attend la confrontation.
La stupéfaction au procès est d'autant plus grande que sa mère, Annie Litas, n'a rien laissé paraître vendredi dernier, lors de sa
déposition. Fera-t-elle écho aux accusations de son fils ? La première épouse de Maurice Agnelet, âgée de 72 ans, vit près de
Nice. Elle veut bien témoigner à nouveau mais en
visioconférence, pour éviter la fatigue d'un voyage. La cour d'assises a
confirmé l'audition et la confrontation prévue mercredi. Le récit de l'audience avec Laurent Doulsan, pour France Info.
La femme qui a fait tomber l'alibi
La deuxième épouse de Maurice Agnelet demande aussi à être entendue. Françoise Lausseure a très vite réagi à la nouvelle tournure prise
par le dossier en réclamant dès lundi une visioconférence depuis le Mexique où
elle vit. Ce rendez- vous n'est pas encore confirmé et semble peu probable.
Françoise Lasseure, c'est
ce témoin-clé qui avait permis la réouverture du dossier en 2000, en faisant
tomber l'alibi de Maurice Agnelet, lors de la disparition d'Agnès Le Roux. Sa nouvelle
version avait conduit à une mise en examen de Maurice Agnelet et à un premier
procès pour assassinat.
Malgré la déposition sidérante du
fils, le dossier reste toutefois celui d'une affaire sans corps, sans aveux et sans témoin direct.
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