Attentat de l'Hyper Cacher : "en un quart d’heure, il a tué 4 personnes", raconte un enquêteur au procès des attentats de janvier 2015

Article rédigé par Catherine Fournier
France Télévisions
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Une affiche en hommage aux victimes de l'attentat de l'Hyper Cacher, le 26 juin 2015 à Paris. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

Après la tuerie de Charlie Hebdo et l'assassinat de Montrouge, la cour d'assises spéciale de Paris replonge à partir de lundi dans l'horreur de la prise d'otages de l'Hyper Cacher le 9 janvier 2015, au cours de laquelle quatre hommes, tous juifs, ont été tués.

Ce qu'il faut savoir

C'est un autre temps fort du procès des attentats de janvier 2015. La cour d'assises spéciale de Paris aborde, lundi 21 septembre, la prise d'otages de l'Hyper Cacher, au cours de laquelle quatre hommes de confession juive ont été tués. La cour va se pencher d'abord sur le déroulé de la prise d'otage, avant d'entendre mardi et mercredi des rescapés, dont l'ex-caissière Zarie Sibony et l'ancien magasinier Lassana Bathily, qui avait dissimulé des otages dans la chambre froide.

Quatre heures de prise d'otages et d'angoisse. Il est 13h le 9 janvier 2015 quand Amédy Coulibaly fait irruption dans la supérette Hyper Cacher de la porte de Vincennes, à Paris, armé d'un fusil d'assaut, de pistolets, d'un gilet pare-balle et de bâtons d'explosifs. Après avoir tué un employé, Yohan Cohen, puis deux clients, Philippe Braham et Michel Saada, il force une caissière à fermer le rideau métallique, retenant en otage une vingtaine de personnes. Sept autres clients, dont un bébé, sont restés cachés dans une chambre froide. Durant les longues heures de séquestration, un troisième client est assassiné: Yoav Hattab.

 "J'ai fermé le rideau de fer et j'ai eu l'impression de nous enterrer vivant". Caissière de l'Hyper Cacher, Zarie Sibony a raconté au micro de franceinfo la prise d'otages. "Au début, je pensais qu'il était venu pour l'argent. Parce que pour moi, même si ce n'est pas croyable, on ne peut pas tuer pour rien", se souvient-elle.

Quatorze personnes jugées. En l'absence des principaux accusés, morts ou en fuite, 14 personnes sont jugés pour leur soutien logistique présumé aux auteurs des attentats. Ils encourent des peines allant de 10 ans de prison à la réclusion criminelle à la perpétuité.