Procès Muller : la défense marque de nouveau des points
Le moins que l'on puisse dire, c'est que les trois experts
qui se sont succédés à la barre n'ont pas livré une déposition tranchée. Une
seule certitude, pour tous, la première expertise qui ne trouve pas de traces
de tirs sur les époux Muller laisse à désirer.
Car les deux autres experts, eux, ont trouvé des résidus de tirs. Sur
Jean-Louis Muller tout d'abord, accusé d'avoir tué sa femme en 1999 et jugé pour la troisième fois après deux condamnations. Pour la
défense, qui explique que Brigitte Muller s'est suicidée, l'ancien médecin
légiste a été contaminé par un nuage de poudre.
Réponse de l'un des experts en balistique, interrogé par Me
Eric Dupond-Moretti sur cette question de la contamination, l'avocat de Jean-Louis Muller "c'est plutôt pas
probable, mais je ne suis pas catégorique" . Rien de tranché donc.
Des traces sur les mains de la victime
Des traces de poudre ont également été découvertes sur les
mains de la victime Brigitte Muller, en quantité moins importante que sur le
mari. "En
général il y en a beaucoup plus lorsque c'est un suicide" , a affirmé à la barre le
scientifique en nuançant immédiatement "il existe aussi des cas ou on
ne retrouve aucune trace".
Et la présidente de la Cour d'assises de s'engager dans la brèche. "On ne peut pas exclure
que Jean-Louis Muller ait tiré, mais on ne peut pas exclure qu'il n'ait pas
tiré" . Pas de preuve formelle donc.
Deux journées favorables à la défense
La défense a de nouveau
marqué des points ce mardi, après une journée de lundi qui lui avait déjà été
favorable. Un enquêteur avait parlé de "l'absence de mobile"
de Jean-Louis Muller pour tuer sa femme. Et ses avocats avaient évoqué une "impossibilité
matérielle" du meurtre, au vu des projections de sang et de résidus
organiques. Le verdict doit être rendu le 31 octobre.
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