Procès Valentin : Moitoiret condamné à 30 ans de réclusion
La cour d'assises du Rhône a reconnu vendredi soir Stéphane Moitoiret, 44 ans, meurtrier du
petit Valentin, responsable de ses actes et l'a condamné à
trente ans de réclusion avec rétention de sécurité des deux
tiers.
Son ex-compagne et coaccusée, Noëlla Hégo, a été acquittée du chef de
complicité d'assassinat, mais condamnée à cinq ans de prison dont un avec
sursis pour "non-assistance en danger " et tentative d'enlèvement d'un autre
enfant.
La condamnation de Moitoiret, marginal de 44 ans, est assortie d'une peine
de sûreté de 20 ans. Elle est conforme aux réquisitions de l'avocat général,
mais inférieure à la réclusion à perpétuité prononcée en première instance dans
l'Ain, en 2011.
La compagne de Moitoiret va sortir de prison
Les jurés se sont en revanche montrés plus cléments pour Noëlla Hégo,
condamnée à 18 ans de réclusion par les assises de l'Ain. Ils n'ont pas suivi
le représentant du parquet, qui réclamait "16 à 18 ans de prison " pour avoir
poussé Moitoiret au crime.
Acquittant cette femme de 53 ans du chef de complicité d'assassinat, comme
l'avait demandé sa défense, ils l'ont en revanche condamnée pour
"non-assistance à personne en danger " et "tentative d'enlèvement " d'un enfant
de 5 ans en 2006. Sa peine couvrant la détention déjà effectuée, elle va sortir de prison.
La mère de Valentin, Véronique Crémault, s'est dite soulagée. "On va pouvoir se reconstruire autrement ", a-t-elle notamment déclarée.
Gilbert Collard, son avocat, Véronique Crémault, a déclaré à l'annonce du verdict que cela montrait que "n'est pas irresponsable qui veut ". "On ne tue pas un gosse sans se rendre compte qu'on le tue ", a ajouté l'avocat.
L'avocat de Stéphane Moitoiret, Franck Berton, a lui aussi réagi au verdict : "Stéphane Moitoiret est heureux, car il trouve que c'est une bonne décision, parce qu'il n'a pas été déclaré fou ". "La folie s'est emparée de nos palais de justice ", a-t-il poursuivi, blême.
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Valentin Crémault, qui allait avoir 11 ans, avait été retrouvé lardé de 44
coups de couteau en juillet 2008 à Lagnieu, dans l'Ain. La défense de Stéphane
Moitoiret, accablé par les traces ADN relevées sur l'enfant, n'a jamais
contesté le crime mais a plaidé la folie.
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