: Vidéo Tempête Xynthia : un maire devant le tribunal
Le maire de La Faute-sur-Mer, où 29 personnes sont mortes noyées le 28 février 2010 dans l'inondation d'un lotissement, comparaissait lundi 15 septembre devant le tribunal des Sables-d'Olonne (Vendée), lors de la première journée du "procès Xynthia".
René Marratier aurait-il pu éviter que 29 habitants périssent noyés ? La justice reproche à l'ancien maire de La Faute-sur-Mer (Vendée), poursuivi pour "homicides involontaires aggravés", d'avoir autorisé la construction de lotissements en terrain inondable. A son arrivée au procès de la tempête Xynthia, lundi 15 septembre, aux Sables-d'Olonne, ses premières paroles sont pour les victimes : "La douleur de la souffrance est inscrite jusqu'au plus profond de moi-même." Au journaliste qui lui demande s'il se sent coupable, René Marratier répond avoir "fait sa mission de maire".
"Jamais la mairie ne nous a avertis du danger"
La nuit de la tempête, entre le 27 et le 28 février 2010, la mer a submergé la digue qui protégeait le lotissement des Flots bleus, surprenant les habitants dans leur sommeil. Les survivants se rappellent que "jamais la mairie ne [les] a avertis du danger". Un rescapé raconte comment "les hurlements de [ses] filles ont décuplé [ses] forces" pour sauver sa famille, notamment sa femme qui ne savait pas nager.
René Marratier a-t-il manqué de rigueur, de vigilance ? Ses avocats rappellent qu'il n'était que le maire d'un petit village sans grands moyens techniques, et que la préfecture de Vendée elle-même ne lui avait pas transmis, le soir de la tempête, toutes les informations qui auraient permis d'éviter la catastrophe.
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