Tariq Ramadan visé par une troisième plainte pour viol
L'islamologue suisse est déjà visé par deux plaintes pour viol en France. Il est mis en examen pour "viols" et incarcéré depuis début février.
Une troisième plainte pour viol a été déposée à l'encontre de Tariq Ramadan, a appris franceinfo de source judiciaire, mercredi 7 mars, confirmant une information de L'Express. La plainte est en cours d'analyse, a précisé cette source.
Un témoignage accablant
Interrogée par Europe 1, la plaignante explique avoir "vu une douzaine de fois" Tariq Ramadan. Elle affirme que l’islamologue l’a "à chaque fois, systématiquement" contrainte à des rapports sexuels "en frappant, en giflant, toujours avec des menaces. La rage sur son visage était tellement forte qu'on pouvait le voir juste dans son regard et sa bouche complétement déformée. On voyait la haine. J'étais dans la peur constamment", raconte-t-elle. Elle décrit l'islamologue suisse comme "quelqu’un qui aimait agripper par les cheveux très fortement, mettre à genoux en imposant diverses choses".
"Il fallait que je fasse tout ce qu’il me demande : de prendre des photos dans des positions de soumissions, à genoux pour lui demander pardon, relate-t-elle. L'appeler maître était quelque chose qui était très important pour lui et lui utilisait toutes sortes de mots pour me qualifier aussi dégradant les uns que les autres." Leur dernier rendez-vous aurait eu lieu "dans le Nord de la France" : "Là, j’ai cru mourir, il était d’une extrême violence comme jamais je n’avais pu le vivre dans ma vie. (...) Suite à cela, j’ai commencé à prendre mes distances".
Mis en examen pour viols sur deux femmes
Tariq Ramadan est en détention provisoire depuis le 2 février. L'islamologue suisse est déjà mis en examen pour viols sur deux femmes. Une information judiciaire avait été ouverte des chefs de "viol" s'agissant des faits de 2012 à Paris et de "viol sur personne vulnérable" s'agissant des faits de 2009 à Lyon.
Dans le cadre de cette affaire, Tariq Ramadan avait été mis en congé par l'université britannique d'Oxford, où il enseigne depuis depuis 2009. Une militante des droits des femmes britannique avait lancé une pétition, dans laquelle elle réclamait que le théologien suisse soit suspendu de ses fonctions le temps de l’enquête.
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