Tarnac : l'affaire relancée par un relevé de carte bancaire
Selon ce document, Yldune Lévy, suspectée avec son compagnon dans l'affaire Tarnac, aurait retiré de l'argent à Paris à l'heure des sabotages des lignes SNCF en Seine-et-Marne.
JUSTICE - Que s'est-il passé cette fameuse nuit du 7 au 8 novembre 2008 ? Le soir des sabotages de lignes TGV en Seine-et-Marne, point de départ de l'affaire dite "de Tarnac", Yldune Lévy, suspectée d'en être à l'origine avec son compagnon Julien Coupat, aurait pu se trouver à Paris, indiquent des relevés de carte bancaire récemment versés au dossier, révèle Le Canard Enchaîné du mercredi 24 octobre, cité par Europe 1.
La nuit des sabotages, "la voiture [des suspects] Julien Coupat et d'Yldune Lévy a été suivie en permanence par une vingtaine de policiers antiterroristes", écrit Europe 1. Cette filature a donné lieu à un procès-verbal, attestant "que la voiture du couple a quitté les lieux (...) vers 4 heures du matin". Mais un nouvel élément vient mettre à mal cette version : "Le relevé bancaire de la jeune femme montre un retrait à 2h44 du matin, dans le quartier de Pigalle. Un retrait de 40 euros qui laisse penser [qu'elle] et son compagnon ne pouvaient pas se trouver en même temps dans deux endroits différents", poursuit la radio.
Selon Jérémy Assous, l’avocat de Julien Coupat, contacté par Europe 1, cette pièce n'a été versée au dossier qu'en 2012 : "Les avocats d'Yldune Lévy étaient [jusqu'alors] dans l'impossibilité de pouvoir invoquer cette pièce puisqu’elle n'était pas dans le dossier", dit-il.
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