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Vers une levée de l'immunité parlementaire de Marine Le Pen ?

Un premier pas a été franchi vers une éventuelle levée de l'immunité parlementaire de la présidente du Front national. Le vote de la commission des Affaires juridiques du Parlement européen, qui a valeur de recommandation, a été "très défavorable" à la présidente du FN, selon une source proche du dossier.
Article rédigé par Gilles Halais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Nathanaël Charbonnier Radio France)

La France avait demandé, en
novembre 2012, au Parlement européen de lever l'immunité parlementaire de
Marine Le Pen
. Il s'agissait d'ouvrir la voie à une éventuelle procédure en
justice contre la présidente du Front national, après ses propos tenus deux ans
plus tôt devant des adhérents de son parti : Marine Le Pen avait établi un
parallèle entre l'Occupation allemande et les prières de rue des musulmans
, une
"occupation du territoire" .

Ces propos avaient provoqué un
tollé politique et le parquet de Lyon avait ouvert une enquête préliminaire
pour "incitation à la haine raciale" à la suite du dépôt de plainte
du Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples). Une
affaire classée sans suite, selon Marine Le Pen.

Mais une seconde plainte, avec cette fois constitution de partie civile, a été
déposée par le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF), déclenchant
l'ouverture d'une information judiciaire.

Gollnisch et Le Pen, père et fille

Invitée à se prononcer sur les
motivations des autorités françaises, la commission des Affaires juridiques du
Parlement a émis un avis, consultatif, mais qui a valeur de recommandation.
Selon une source proche du dossier, le vote a été "très
défavorable"
à Marine Le Pen.

La plénière rendra sa décision définitive le 11 juin à Strasbourg.

Si Marine Le Pen perdait son
immunité parlementaire, elle connaitrait le même sort que son père, Jean-Marie
Le Pen, et Bruno Gollnisch.

Son ancien rival pour la présidence du FN, lui aussi eurodéputé, avait été
privé de son immunité parlementaire à deux reprises après des propos qui
avaient donné lieu à des poursuites en France.

Quant à Jean-Marie Le Pen, ce sont ses propos sur les chambres à gaz, "détail
de l'histoire",
qui lui avaient valu, en 1998, une levée de son immunité
parlementaire.

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