: Vidéo Mort de Robert Badinter : de son combat contre la peine capitale à son parcours politique, retour sur la vie de l'ancien ministre de la Justice
C'était une personnalité majeure de l'histoire récente de la France, "une figure du siècle" selon les mots d'Emmanuel Macron. Robert Badinter, l'ancien ministre de la Justice de François Mitterrand, est mort dans la nuit du jeudi 8 à vendredi 9 février, a annoncé sa collaboratrice, Aude Napoli, à l'AFP. Au cours d'une longue vie de combats, il a porté l'abolition de la peine de mort en France, mais aussi la dépénalisation de l'homosexualité ou encore l'amélioration des conditions de vie dans les prisons.
Né à Paris le 30 mars 1928, dans une famille juive émigrée de Bessarabie, cet homme mince aux épais sourcils noirs, défenseur d'une France "au service des libertés et des droits de l'homme", tenait sa soif de justice d'une adolescence marquée par la Seconde Guerre mondiale.
Figure des années Mitterrand, Robert Badinter porta la loi du 9 octobre 1981 qui abolit la peine capitale, dans une France alors majoritairement en faveur de ce châtiment suprême. Il s'investit par la suite, jusqu'à son "dernier souffle de vie", pour l'abolition universelle de la peine capitale.
Après son départ du gouvernement en 1986, il préside pendant neuf ans le Conseil Constitutionnel. Sénateur socialiste de 1995 à 2011, il a la satisfaction de voir l'abolition de la peine de mort inscrite dans la Constitution en 2007. Toujours dans les années 2000, il planche sur une réforme de l'ONU, puis sur la réforme du Code du travail au cours du quinquennat de François Hollande.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.