Vidéo Mort de Robert Badinter : comment l'ancien ministre de la Justice a lutté sans relâche pour abolir la peine capitale

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Devenu ministre de la Justice en 1981, à l'arrivée de la gauche au pouvoir, Robert Badinter porte le projet de loi d'abolition mettant en œuvre une promesse de campagne du président François Mitterrand
Badinter combat peine de mort Devenu ministre de la Justice en 1981, à l'arrivée de la gauche au pouvoir, Robert Badinter porte le projet de loi d'abolition mettant en œuvre une promesse de campagne du président François Mitterrand (FRANCE TELEVISIONS)
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'abolition de la peine de mort, une des promesses de François Mitterrand en 1981, était devenue l'une des priorités de Robert Badinter lors de sa nomination à la Chancellerie.

C'est lorsqu'il échoue, en 1972, à sauver de la guillotine Roger Bontems, complice d'une prise d'otages meurtrière, que Robert Badinter, mort dans la nuit du jeudi 8 au vendredi 9 février, à l'âge de 95 ans, passe "de la conviction intellectuelle à la passion militante" contre la peine de mort, témoigne-t-il dans son livre L'Abolition. Ministre de la Justice de François Mitterrand, il porte la loi du 9 octobre 1981 qui abolit la peine de mort, dans une France alors majoritairement en faveur de ce châtiment suprême.

Dans un discours enflammé de plus de deux heures, le garde des Sceaux demande solennellement à l'Assemblée nationale d'approuver le projet de loi. "Demain, grâce à vous, la justice française ne sera plus une justice qui tue (...). Demain, vous voterez l'abolition de la peine de mort", déclare-t-il devant l'Assemblée nationale le 17 septembre 1981.

Le projet de loi est adopté le lendemain par les députés, et le 30 septembre par les sénateurs. La loi "portant abolition de la peine de mort" est promulguée le 9 octobre 1981. "Nul ne peut être condamné à la peine de mort" : 25 ans plus tard, le 19 février 2007, l'abolition est inscrite dans la Constitution par le Parlement réuni en Congrès à Versailles. 

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