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Violences à Air France : six personnes en garde à vue

Six personnes ont été interpellées après les violences commises lors du CCE d'Air France le 5 octobre. Certains interpellés dès 6h ce matin à leur domicile en banlieue parisienne.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Photo d'illustration © Maxppp)

Ce sont les premières interpellations après les violences commises lors du comité central d'entreprise d'Air France il y a une semaine. Une réunion pendant laquelle plusieurs centaines de salariés avaient pénétré dans les locaux où se tenaient la réunion pour évoquer un plan de réorganisation de la compagnie. 

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Cinq personnes soupçonnées d'être impliquées dans ces incidents à Air France ont été arrêtées et sont désormais en garde à vue. Une sixième personne a répondu à une convocation des enquêteurs. Les interpellations se succèdent depuis le début de matinée et il pourrait y en avoir d'autres dans les heures qui viennent puisqu'on sait qu'une dizaine de salariés, identifiés sur des vidéos, sont dans le collimateur des enquêteurs.

Les gardes à vue ont lieu dans les locaux de la police de l'air et des frontières à Roissy et peuvent durer jusqu'à 48 heures.  Le bâtiment est sous haute protection avec une compagnie de CRS qui a pris place aux alentours.

Peu d'informations sur le profil des personnes arrêtées

Sur le profil de ces individus soupçonnés d'avoir molester deux responsables de la direction d'Air France, les informations sont encore à prendre au conditionnel. Il pourrait s'agir de personnels au sol de la branche cargo d'Air France mais on ne sait pas s'il s'agit de salariés en CDI ou d'intérimaires.

Même flou pour l'instant aussi au sujet de leur éventuelle appartenance syndicale. Contactée par France Info, la CGT explique ce matin qu'elle vérifie si ces personnes sont encartées ou non au syndicat. 

 

Les premières sanctions pourraient tomber aujourd'hui

En tout cas, ces personnes étaient bien présentes lundi dernier au siège d'Air France à Roissy, lors d'un CCE explosif au cours duquel le DRH d'Air France notamment a eu la chemise arrachée

La semaine dernière, selon les informations de France Info, plusieurs salariés avaient été identifiés. Des individus qualifiés de "voyous " par Manuel Valls. Et contre qui des sanctions lourdes ont été demandées

D'après nos informations, les premières notifications de sanctions doivent être notifiées aujourd'hui. Elles pourraient aller jusqu'au licenciement. 

Manifestation à 16h

Ces interpellations participent d'une volonté de "faire peur " et d'intimider le personnel, a estimé un dirigeant cégétiste. Ajoutant que "ça ne va pas calmer les choses ". "On ne laissera aucun licenciement s'opérer à travers ces opérations ", assure le secrétaire général de la CGT Air France, Miguel Fortea, qui lance par ailleurs un appel aux salariés à manifester dès après-midi au niveau fret de Roissy (16h). Manifestation à laquelle sont également attendus plusieurs responsables politiques de la gauche radicale dont Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent pour le PC.

Ce matin, la direction d'Air France se refusait à tout commentaire. 

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