La Poste : quand les facteurs multiplient les casquettes
Depuis trois ans, Lisa Orazio est factrice. Ce jour-là, elle se rend dans la banlieue de Toulouse (Haute-Garonne). Dans son sac, le nombre de courriers ne cessent de diminuer. "Mais on a beaucoup de recommandés, de colis", nuance-t-elle. En 15 ans, le nombre de lettres envoyées a été divisé par trois, passant de 18 milliards en 2008 à 6 milliards en 2023. Lisa veut pourtant rester optimiste : "On aura toujours besoin de facteurs."
La Poste diversifie ses opérations
Pour faire face à la situation, La Poste diversifie ses activités : en 2017, elle a lancé l’opération "Veiller sur mes parents". Après sa tournée, Lisa se rend chez René deux fois par semaine. Aujourd’hui en France, 16 000 personnes âgées ont recours à ce service payant, facturé 21,90 euros par mois pour quatre passages. "Oui, c’est un client. (…) Mais c’est vrai qu’on ne devrait pas le prendre personnellement, mais ça pourrait être mon grand-père, donc savoir qu’il est tout seul… Ça nous fait du bien d’aller le voir", confie-t-elle. La Poste doit compenser 600 millions d’euros de pertes dues à la baisse du courrier. Certains facteurs livrent également des paniers-repas, d’autres sont guichetiers au bureau de Poste de la ville.
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