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Lancement du revenu de solidarité active

Le chef de l’Etat se rend aujourd’hui à Dijon avec son Haut commissaire aux Solidarités actives, Martin Hirsch pour une visite sur le thème de "la réinsertion par le travail". Ils lanceront le "revenu de solidarité active au profit des bénéficiaires de minima sociaux reprenant un emploi".
Article rédigé par franceinfo
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Nicolas Sarkozy évoquera aujourd’hui l'expérimentation du "Revenu de solidarité active" (RSA) lors d'un déplacement à Dijon. Le chef de l'Etat ira à la rencontre de personnes engagées dans un parcours de réinsertion par le travail. Il visitera les ateliers d'une société d'assistance par le travail et une entreprise d'insertion. "Ce sera l'occasion pour le président d'apporter un éclairage particulier sur l'expérimentation en Côte d'Or de la réforme pilotée par le Haut commissaire aux Solidarités actives Martin Hirsch, qui vise à créer un revenu de solidarité active au profit des bénéficiaires de minima sociaux qui reprennent un travail.

Selon Martin Hirsch, ce "catalyseur de changement" de la politique sociale, sera expérimenté "dans 17 départements français dès début novembre". Destiné aux bénéficiaires du RMI ou de l'allocation parent isolé (API), le RSA doit permettre de reprendre une activité salariée, même partielle et peu payée, sans gagner moins qu'en touchant des prestations sociales. Il devrait "démarrer tout début 2008 dans 25 autres départements" qui seront "retenus d'ici à l'automne", avait précisé Martin Hirsch il y a quelques jours. L'expérimentation du RSA coûtera 25 millions d'euros et concerne 100.000 allocataires du RMI ou de l'API, a indiqué le haut commissaire aux Solidarités actives.

Mais ce dispositif a des détracteurs comme l’Uniopss, l’Union nationale interfédérale des organismes privés sanitaires et sociaux. Pour elle ces expérimentations sont très limitées, et attribuer une telle somme à un dispositif qui ne va bénéficier qu'à ceux qui ont déjà un travail, est-ce que cela va permettre de lutter contre la pauvreté ? Selon l’un de ces porte-parole, "on risque à terme que ceux qui ne travaillent pas, souvent parce qu'ils ont eu la vie dure ou qu'ils ne trouvent pas de travail, risquent de voir leurs revenus stagner durablement", "il y aura deux sortes de pauvres".

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