Le Défenseur des droits insiste pour l'interdiction de la fessée
"Il faut voter une disposition qui dit que la fessée, la correction, la gifle, c'est une violence et c'est interdit comme toutes les formes de violence", a plaidé Jacques Toubon.
La fessée va-t-elle bientôt être bannie ? C'est ce que veut le Défenseur des droits, et il le fait savoir. Jacques Toubon a souhaité, lundi 19 novembre, à la veille de la Journée internationale des droits des enfants, que toute forme de violence sur les enfants soit interdite, apportant son soutien à la proposition de loi "anti-fessée" examinée la semaine prochaine à l'Assemblée.
Il faut voter une disposition qui dit que la fessée, la correction, la gifle, c'est une violence et c'est interdit comme toutes les formes de violence.
Jacques Toubon, Défenseur des droits
En présentant son rapport annuel sur les droits de l'enfant, le Défenseur des droits et son adjointe ont insisté pour que la prohibition des châtiments corporels soit inscrite dans la loi pour "sensibiliser le public à une éducation bienveillante et positive, ainsi qu'aux conséquences des violences de tous ordres sur les enfants, qu'elles soient physiques ou psychologiques".
Une proposition de loi contre les "violences éducatives ordinaires" arrivera à l'Assemblée nationale le 29 novembre, après son examen en commission des Lois mercredi. Une précédente tentative d'inscrire dans la loi française l'interdiction de la fessée avait échoué en janvier 2017. Le Conseil constitutionnel avait censuré cette disposition sur la forme, estimant que cette interdiction n'aurait pas dû être intégrée à la loi "Égalité et citoyenneté", avec laquelle elle n'avait aucun lien évident.
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