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Le "mariage pour tous" adopté en Conseil des ministres

Première réforme sociale du quinquennat, le projet de loi sur le "mariage pour tous" a franchi mercredi l'étape du Conseil des ministres. Il vise à légaliser l'union et l'adoption pour les couples homosexuels. Depuis quelques semaines, le débat fait rage entre les pros et les antis.
Article rédigé par Caroline Caldier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Maxppp)

Ce texte permettra aux époux de même sexe de se marier et d'adopter l'enfant de leur
conjoint. Défendu par la garde des Sceaux, Christiane Taubira, il reprend l'engagement
de François Hollande d'ouvrir le mariage et l'adoption à
tous, au nom de l'égalité des droits avec les hétérosexuels. Désormais les couples homosexuels pourront adopter de façon simple ou plénière, c'est-à-dire en supprimant le lien de filiation qui existe entre l'enfant et sa famille.

Un projet de loi qui n'en
finit pas de susciter de vives réactions à la fois religieuses et politiques. Des
musulmans aux bouddhistes en passant par les protestants et les juifs, toutes
les églises ont exprimé, chacune à leur façon, leur désaccord. L'église catholique
a donné à sa position une solennité particulière, à l'occasion de la Conférence
des évêques de France le week-end dernier à Lourdes.

"Une vision de l'être humain sans reconnaître la différence sexuelle serait une supercherie qui ébranlerait un des fondements de notre société et instaurerait une discrimination entre les enfants" (cardinal André Vingt-Trois)

Les politiques,
surtout à droite, ont également exprimé leur opposition. Soutenant la pétition
de maires qui ont d'ores et déjà annoncé qu'ils refuseraient de prononcer ces
unions
. L'ancien
Premier ministre François Fillon est allé plus loin en déclarant que si le
texte était voté, l'opposition le remettrait en cause en cas d'alternance.

Pourtant ce texte n'aborde pas certaines
questions auxquelles les associations homosexuelles sont
très attachées, notamment la procréation médicalement assistée (PMA). Le texte
pourrait évoluer lors de son examen au Parlement, qui a été décalé de
mi-décembre à janvier pour laisser plus de temps au débat. Un amendement du groupe
PS sur la PMA pourrait être déposé.

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