Le Qatar, nouveau mécène des banlieues
Quand le Qatar vient au secours de la banlieue... L'histoire date de novembre 2011. Une poignée d'élus locaux, réunis au sein de l'Association nationale des élus locaix pour la diversité (Aneld), décide de sa propre initiative d'appeler à l'aide le Qatar. Chômage, insécurité, délinquance : les banlieues sont les grandes oubliées du gouvernement. Alors autant demander de l'argent là où il y en a.
Le Qatar répond immédiatement présent. Mais l'histoire va prendre un peu plus de temps que prévu : l'extrême-droite se déchaîne, estime que l'émirat n'investit que pour des raisons communautaires, dans des banlieues où vivent de nombreux musulmans. Arrivent ensuite les élections... Le nouveau gouvernement s'empare de l'histoire en arrivant au pouvoir.
Des aides pour les banlieues, mais pas seulement
Finalement, Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, a donné son feu vert au projet jeudi dernier. En le modifiant substantiellement, sur deux points : d'abord, l'Etat participera au fonds - mais le Qatar restera majoritaire ; ensuite, celui-ci ne sera pas réservé qu'aux banlieues, mais aussi aux zones rurales, pourvu qu'elles soient quelque peu délaissées.
A l'origine, le Qatar devait verser 50 millions d'euros. Le journal Libération parle ce jour d'une somme totale de plus de 100 millions, sans dévoiler la part de l'Etat. Le tout, pour aider au développement ou à la création d'entreprises.
Et le président le l'Aneld tente de rassurer ceux que ces investissements qataris inquièteraient : "Ce n'est pas le seul pays à le faire , affirme Kamel Hamza, il y a aussi la Suède, les Etats-Unis, la Chine... "
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