Le thon en boîte dans le collimateur de Greenpeace
D’où provient le thon en conserve ? Comment a-t-il été pêché ? L’espèce prélevée est-elle menacée ou surexploitée ? Le consommateur est-il suffisamment informé ? Greenpeace a remonté toute la chaîne, depuis la mer jusqu’au rayon du magasin. Le classement obtenu montre les progrès à accomplir et met en boîte les plus grandes marques françaises.
Des bons points sur l'espèce pêchée
Greenpeace a envoyé un questionnaire aux dix plus grandes marques présentes dans les magasins français. Neuf ont répondu, seul le groupe Leclerc n’a pas joué le jeu de l’enquête. Au regard des critères écologiques de l’organisation, seulement deux marques ? Phare d’EckMühl et Système U reçoivent le label des pratiques de pêche vertueuses.
"Ces deux marques s’approvisionnent en majorité ou en totalité avec du thon pêché grâce à une méthode sélective-canne ou ligne de traîne- et elles utilisent des thons provenant de stocks en bon état, comme le thon listao."
Une pêche trop destructrice
Que reproche Greenpeace aux autres marques ? Carrefour, Auchan, Intermarché, Connétable, Casino et surtout Petit navire et Saupiquet sont critiquées pour la pratique de pêche du thon, parce qu’elle repose essentiellement sur "le dispositif de concentration de poissons ". Cette forme de pêche industrielle ramasse certes du thon adulte, mais en ramenant beaucoup trop de prises inutiles, comme des requins, des raies ou de petits thons.
A LIRE ICI ►►► Le classement et les critères de Greenpeace
Le classement de l’ONG est donc établi à partir d’une moyenne de bons et de mauvais points. Si Intermarché est critiqué pour les techniques de pêche de ses fournisseurs, l’enseigne récupère du crédit auprès de Greenpeace pour l’espèce de thon choisie, majoritairement du listao et non pas du thon albacore de l’Atlantique, un stock surexploité.
A ECOUTER ►►►L’enquête d’Anne-Laure Barral
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.