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Les honneurs militaires rendus à Raymond Aubrac

Dans la cour d'honneur de l'Hôtel national des Invalides, à Paris, aucune prise de parole politique - en ces derniers jours de campagne présidentielle, l'occasion était tentante. Juste quelques mots d'anciens résistants, comme Raymond Aubrac.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

"Lucie et Raymond Aubrac sont devenus une référence pour tous ceux qui se réclament de l'héritage de la Résistance" , résume Jean-Louis Crémieux-Brilhac, l'ancien chef du service de la diffusion clandestine vers la France, au commissariat national de l'Intérieur à Londres. Il était l'un des deux anciens résistants à avoir été autorisés à prononcer l'éloge funèbre de Raymond Aubrac.

Car tout s'est aujourd'hui passé selon le souhait du défunt : aucune récupération politique, juste des prises de parole d'anciens résistants. Pour autant, la cérémonie était publique. Et de nombreuses personnalités politiques étaient présentes - à peu près tous les candidats à la présidentielle, ainsi que le maire de Paris, les ministres de la Défense, de l'Intérieur et de la Justice. "C'est un monument de notre histoire contemporaine qui disparaît et ça ne fait que renforcer le devoir de mémoire" , a estimé Nicolas Sarkozy. François Hollande, lui, a salué "toute une vie dédiée à des engagements" .

Des détachements des trois armées et de la Garde républicaine étaient présents, ainsi qu'un détachement Nedex (neutralisation, enlèvement, destruction des explosifs), venu pour rappeler que Raymond Aubrac avait été chargé par le général De Gaulle, début 1945, de la responsabilité du déminage du littoral. 

Raymond Aubrac devait ensuite être incinéré dans la soirée, dans l'intimité familiale. Ses cendres rejoindront celles de sa femme Lucie, morte en mars 2007, dans le caveau familial du cimetière de Salornay-sur-Guye, un village de Saône-et-Loire.


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