Les producteurs de lait organisent une "journée blanche" d’action
Des actions "coup de poing" dans les grandes surfaces, des barrages filtrants, et le blocage annoncé de toutes les laiteries de France : les producteurs laitiers entendent maintenir la pression sur le gouvernement face à l’effondrement des prix du lait. Le litre payé au producteur a perdu 30% en un an, alors dans le même temps que les prix demandés aux consommateurs n'ont pas baissé. Les producteurs réclament un prix moyen de 305 euros les 1.000 litres, là où les transformateurs en donnent aujourd’hui autour de 200 euros.
Les producteurs laitiers demandent la tenue rapide d’une table ronde interprofessionnelle pour renégocier les prix et limiter la production au niveau européen, au moment où se tient à Bruxelles le Conseil des ministres européens de l'Agriculture. Ils veulent une solution "au plus tard le 6-7 juin", à quelques jours du paiement de leurs livraisons du mois de mai.
"Payés avec les restes"
Mardi dernier, le gouvernement a nommé deux médiateurs pour tenter de renouer les fils du dialogue entre producteurs, coopératives et industriels. Mais ce premier pas n'a pas réussi à désamorcer la crise. Aussi, en attendant de parvenir à des solutions concrètes qui aillent au-delà "de la parlotte", prévient le président de la FNSEA Jean-Michel Lemétayer (lire notre article ci-dessous), les producteurs restent "déterminés" et "jugeront des résultats", poursuit le leader de la FNSEA.
Face à la pression exercée par les distributeurs, les producteurs laitiers n’entendent pas être "payés avec les restes". "Je dis aux industriels qu'ils fassent très attention, je leur dis de faire plus attention à leurs fournisseurs de matière première qu'à leurs actionnaires", avertit Jean-Michel Lemetayer, à l’aube de cette journée nationale d’action d’un secteur en ébullition.
Gilles Halais, avec agences
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