Les routiers appellent au blocage avant les fêtes de Noël
"La mobilisation sera massive, ce sera le dernier coup de semonce " a affirmé Thierry Cordier, patron de la CFDT-Route lors d'une conférence de presse ce vendredi matin. Le syndicat estime "innaceptables et irrespectueuses " les propositions des organisations patronales qui n'accepteraient qu'un alignement sur le salaire minimum. Le syndicat, lui, exige 20 centimes de plus que le Smic horaire brut, fixé en 2014 à 9,53 euros pour l'ensemble des salariés des transports (route, logistique, transport de fonds, etc...).
"Il n'y a que ça qui marche."
Thierry Cordier affirme ne pas avoir le choix. "*La politique patronale nous oblige une fois de plus à mettre en place un
rapport de forces. On n'a pas 40 solutions, le mode d'action c'est des blocages d'entrepôts et de routes ". Parmi les cibles annoncées de ce blocage à venir, le marché international de Rungis où se fournissent les professionnels. "Il n'y a que ça qui fonctionne, cela peut retarder les livraisons de fin d'année, pour les entreprises et peut-être même la ménagère* " menace Thierry Cordier.
Un blocage puis la grève
En guise de bonne foi, le syndicat s'est dit prêt à lever son mouvement en cas de "négociation rapide, sereine, loyale, et surtout sérieuse " avec le patronat. Un scénario qui apparaît peu probable quand on se souvient que la CFDT-Route avait claqué la porte de la dernière séance de négociation salariale, le 1er décembre. La prochaine séance est prévue le 20 janvier.
Une grève reconductible des routiers devrait suivre à partir du 18 janvier au soir, annoncée par une intersyndicale dont ne fait pas partie le CFDT.
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