Les Français désormais très favorables à une évolution de la loi sur la PMA, la GPA et la fin de vie
Ce sont 64% des personnes interrogées, selon un sondage Ifop* pour le journal "La Croix" et le Forum européen de bioéthique, publié mercredi, qui se déclarent en faveur d'une autorisation de la gestation pour autrui (GPA) en France.
Les Français sont désormais très favorables à une évolution des questions de procréation et de fin de vie. Selon un sondage Ifop* pour le journal La Croix et le Forum européen de bioéthique, 64% des personnes interrogées se déclarent en faveur d'une autorisation de la gestation pour autrui (GPA) en France. Désormais, d'après l'enquête, 60% des Français sont favorables à la PMA pour les couples de femmes homosexuelles (contre 47% en 2013 et 24% en 1990) et 57% pour les femmes célibataires. De même que 89% des Français sont pour légaliser le suicide assisté et/ou l'euthanasie.
"La vieille matrice structurante de la société qui était très clairement d'inspiration chrétienne et catholique est en train de s'effriter à vitesse grand V", indique Jérôme Fourquet. Pour le directeur du département Opinion de l'Ifop, les résultats révèlent "l’ancrage du basculement anthropologique dans la société française à la faveur de la déchristianisation de la société et de la poussée de l'individualisme".
Modification génétique des embryons : "oui, mais"
Alors que les états généraux de la bioéthique vont s'ouvrir le 18 janvier prochain, le sondage Ifop indique également que 80% des personnes interrogées sont favorables à la modification génétique des embryons humains pour guérir les maladies les plus graves avant la naissance. En revanche, 78% des personnes interrogées se disent contre la modification génétique pour améliorer certaines caractéristiques des enfants à naître, comme l'obésité ou la couleur des yeux.
Enfin, 90% des Français sont pour la gratuité des dons d'ovocytes ou de spermatozoïdes, comme c'est le cas actuellement. Ils sont 85% à être favorables à l'anonymat du donneur. Les catholiques pratiquants demeurent légèrement moins favorables à la GPA (46%), à la PMA (35%) et à l'évolution de la loi sur la fin de vie (72%) que le reste des Français, soit 10 à 20 points de moins.
*Le sondage a été réalisé auprès d'un échantillon de 1 010 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus entre les 8 et 11 décembre 2017.
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