Manche : les abattoirs AIM vont déposer le bilan
L’entreprise qui compte près de 600 emplois dont près de 400 sur le site de Sainte-Cécile, près de Villedieu-les-Poêles dans le Sud-Manche, est à nouveau en grande difficulté économique et financière. L’embargo de la Russie a en effet accéléré les problèmes et, à la veille de Noël, la direction a annoncé qu’elle ne pourrait verser que la moitié des salaires de décembre.
"Je pense que les gens n’ont pas encore pris conscience de ce qui tombait. Parce que la direction a quand même dit qu’il y aurait peut-être un repreneur mais ce qu’elle oublie de dire c’est que s’il y a une repreneur, combien (de salariés) remonteront sur le bateau. Faudra pas rêver, il y aura des gens qui resteront sur le carreau ", redoute Aurélie Balleroy, élue CGT au CCE du groupe AIM.
"Le repreneur n’aura pas à racheter les bâtiments "
En mars dernier, les collectivités locales avaient acquis les bâtiments de l’abattoir de Sainte Cécile pour cinq millions d’euros afin de stabiliser la trésorerie de l’entreprise, comme l’explique Jean-François Legrand, président du Conseil général de la Manche : "On a donné ce coup de pouce qui normalement aurait dû être suffisant et qui en fait s’avère insuffisant. Ceci étant, l’action qui a été menée permet aussi de favoriser une reprise parce que le repreneur n’aura pas à racheter les bâtiments puisqu’ils sont notre propriété et que c’est de nature à faciliter les choses. "
Le groupe AIM va maintenant déposer son bilan au tribunal de commerce. L’objectif est de trouver rapidement un repreneur.
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