"Il n'y a rien de concret pour l'instant", estime le syndicat SGP Police-FO après la rencontre avec le ministre de l'Intérieur

Article rédigé par Elise Lambert, Camille Caldini
France Télévisions
Publié Mis à jour
Le secrétaire général du syndicat SGP Police-FO, Yves Lefebvre, à Paris, le 10 janvier 2017. (JULIEN MATTIA / NURPHOTO / AFP)

Les syndicats Unsa-Police et Alliance ont appelé les policiers au "service minimum" mardi et mercredi.

Ce qu'il faut savoir

Trois syndicats de policiers, qui avaient appelé à des actions pour réclamer des mesures budgétaires, ont été reçus par le ministre de l'Intérieur mardi 18 décembre. "Il n'y a rien de concret pour l'instant, a déclaré Yves Lefebvre, du syndicat SGP Police-Fo, à l'issue de la rencontre. On en saura plus demain soir." "Le Premier ministre et le président n'ont pas encore compris ce qu'on leur demandait", a pour sa part jugé Philippe Capon, de l'Unsa Police.

 Une prime proposée via un amendement. Dans un namendement au projet de loi de finances 2019, actuellement examiné à l'Assemblée nationale, le gouvernement propose d'augmenter "les crédits de la mission sécurité" de 33,3 millions d'euros, pour financer cette prime de 300 euros pour 111 000 militaires et policiers. "Le président de la République a souhaité que des mesures exceptionnelles puissent être prises" pour saluer les forces de l'ordre "qui n’ont compté ni leur temps, ni leurs efforts, devant une situation sans précédent", explique le texte.

 Une autre prime pour les agents des préfectures. Dans un second amendement au même projet de loi, le gouvernement propose de verser une prime de 200 euros aux agents des préfectures qui ont également dû être mobilisés "au titre de la conduite et de l'appui aux récentes opérations de sauvegarde et de maintien de l'ordre public", dans le cadre du mouvement des "gilets jaunes".

Castaner veut "ouvrir le chantier" des heures supplémentaires. En marge d'une cérémonie au Panthéon, le ministre de l'Intérieur a évoqué la question des heures supplémentaires non payées dans la police. "L'Etat doit actuellement presque 275 millions d'euros à ses policiers au titre des heures supplémentaires (...) depuis des dizaines d'années", a-t-il reconnu. S'il a estimé que cette dette devait être résorbée, il a estimé que "ça nous prendra un peu de temps".

Plusieurs syndicats appellent à des actions. Lundi, le syndicat de police Alliance a demandé "à tous les policiers de France de ne sortir que sur appel" mercredi, pour protester contre les orientations du budget 2019. L'Unsa-Police a appelé à un mouvement "service minimum" dès mardi, et Unité-SGP-FO a demandé des "avancées sociales" en menaçant d'une mobilisation nationale le 26 janvier.