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Mariage pour tous : ce que change le texte

Le Conseil des ministres a adopté mercredi le projet de loi sur le mariage pour tous. Il sera examiné en janvier à l'Assemblée nationale. L'Église catholique et l'opposition de droite sont vent debout contre cette réforme de société, qui remet, selon elles, en cause l'organisation de la famille. Voici les principales dispositions du texte et ce qu'il va réellement changer.
Article rédigé par Caroline Caldier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

Le mariage "Le mariage est contracté par deux personnes de sexe différent ou de même sexe" : le nouvel article 143 est inséré dans le Code civil. Il permet aussi à deux personnes de même sexe de se marier en France, même si l'un des époux est ressortissant d'un pays qui n'autorise pas le mariage homosexuel.
La possibilité d'adopter un enfant découle automatiquement de la possibilité de se marier puisqu'il faut être célibataire ou marié pour adopter.

Le vocabulaire Des termes sont remplacés ou supprimés. Par exemple, "l'homme et la femme ne peuvent contracter mariage avant dix-huit ans révolus" devient "le mariage ne peut être contracté avant dix-huit ans révolus" .

En revanche, les termes sexués sont conservés dans les articles concernant la filiation par mariage (ou "présomption de paternité"), qui suppose que "l'enfant conçu ou né pendant le mariage a pour père le mari" de la femme qui a accouché. Cette disposition sera donc réservée aux couples hétérosexuels.

Nom de famille "Les adoptants choisissent, par déclaration conjointe, le nom de famille dévolu à l'enfant : soit le nom de l'un d'eux, soit leurs deux noms accolés dans l'ordre choisi par eux" . En l'absence de déclaration, l'enfant prend le nom de chacun des deux parents adoptants, accolés par ordre alphabétique.

Retraite Actuellement, les assurés sociaux peuvent bénéficier d'une majoration de leur pension de retraite s'ils ont eu des enfants (sous forme de trimestres supplémentaires, jusqu'à deux ans par enfant). Les parents peuvent décider de la répartition entre eux de cette "majoration de durée d'assurance" vieillesse. A défaut d'un accord, la mère profite de la totalité.

Désormais, la loi stipulera qu'à défaut d'accord entre les parents, "lorsque les deux parents sont de même sexe, la majoration est partagée par moitié entre eux" .

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