La loi de bioéthique est "une chance, et même un privilège pour notre société", déclare Agnès Buzyn en ouverture des débats à l'Assemblée nationale
Le projet de loi doit ouvrir la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes seules.
Ce qu'il faut savoir
La loi de bioéthique est "une chance, et même un privilège pour notre société". C'est par ces mots qu'Agnès Buzyn a ouvert les débats à l'Assemblée nationale, mardi 24 septembre en milieu d'après-midi. La ministre de la Santé a également tenu à défendre sa méthode : "Nous avons privilégié l’échange à l'affrontement. [...] j'ai acquis une certitude : il n'y a pas d'un coté les tenants de l'ordre morale et de l'autre des aventuriers imprudents." Suivez l'examen du projet de loi dans notre direct.
Le projet compte 32 articles. Ils traitent notamment de la filiation, des greffes d'organes, des tests génétiques, de l'intelligence artificielle, des cellules souches embryonnaires... Ce texte doit être la première grande réforme sociétale d'Emmanuel Macron.
La liberté de vote est de mise pour les députés. Certaines divergences existent, non pas "entre les groupes mais à l'échelon individuel", note Agnès Buzyn. La ministre veut mettre en avant une volonté de ne pas "heurter" les parlementaires et, à travers eux, la société, face à des "émotions" liées à "des histoires de vie". Le verdict des députés est attendu le 15 octobre, lors d'un vote solennel.
A droite, le texte ne passe pas. L'article 1 du projet de loi, qui ouvre la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes, qu'elles soient en couple, homosexuelles ou célibataires, suscite d'ores et déjà certaines crispations dans l'opposition de droite. Une grande partie des députés Les Républicains réprouvent ce qu'ils appellent la "PMA sans père". Ils redoutent que ce texte ne mène vers la légalisation de la gestation pour autrui (GPA). Le gouvernement a rappelé plusieurs fois que la GPA restait "contraire à nos principes éthiques".