Bernard Bigot, patron du programme Iter sur la fusion nucléaire, est mort à l'âge de 72 ans
Son adjoint, le Japonais Eisuke Tada, va assurer l'intérim de ce projet international basé à Cadarache (Bouches-du-Rhône).
Le Français Bernard Bigot, directeur général du projet international Iter de recherche sur la fusion nucléaire, est mort "emporté par la maladie" à l'âge de 72 ans. "Acteur majeur du monde de la science et de l'énergie pendant plus de quatre décennies, il a imprimé une marque durable au programme de recherche international Iter, dont il avait pris la direction en 2015", ajoute Iter Organization dans un communiqué publié samedi 14 mai.
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Bernard Bigot avait remis sur les rails le programme de réacteur expérimental de fusion nucléaire, alors que sa viabilité était remise en question et que certains des pays envisageaient de remettre en cause leur participation. Aujourd'hui, "chacun des partenaires – la Chine, l'Europe, l'Inde, le Japon, la Corée, la Russie et les Etats-Unis – a produit sa part de pièces de très haute technologie destinées à la machine et aux systèmes industriels de l'installation", selon Iter. Et les trois quarts des "tâches indispensable à la production d'un premier plasma sont désormais réalisées".
Première production de plasma à l'horizon 2026
Basé à Cadarache (Bouches-du-Rhône), Iter vise à maîtriser la production d'énergie à partir de la fusion de l'hydrogène, comme au cœur du Soleil. La fusion nucléaire est considérée par ses défenseurs comme l'énergie de demain car elle pourrait être quasiment illimitée et non polluante.
La première production de plasma devrait intervenir en 2026 et le réacteur atteindra sa pleine puissance en 2035. Le budget du projet a triplé, s'élevant à près de 20 milliards d'euros. Le directeur adjoint d'Iter, le japonais Eisuke Tada, assurera la direction du programme par intérim, "dans l'attente de la nomination de son successeur par le conseil Iter", selon l'organisation.
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