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Il faut reporter la fermeture de la centrale de Fessenheim, conseille un rapport parlementaire

Chargé de calculer le coût d'une fermeture anticipée de cette centrale nucléaire du Haut-Rhin, deux députés UMP et PS préconisent de la maintenir en activité au-delà de 2016.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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La centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), le 28 février 2014. (  MAXPPP)

"Au vu du contexte budgétaire contraint", les deux rapporteurs "estiment préférable de reporter la fermeture promise par le président de la République". Un rapport parlementaire préconise le report de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), envisagée pour la fin 2016, révèlent, mardi 30 septembre, Les Dernières Nouvelles d'Alsace et L'Alsace.

"Fermer la centrale nucléaire pour fin 2016 coûterait au moins 5 milliards d'euros à l'Etat, sans même commencer le démantèlement", selon le rapport rédigé par les députés Hervé Mariton (UMP, Drôme) et Marc Goua (PS, Maine-et-Loire), qui doit être rendu public, mardi, en commission des finances.

Des indemnités pour EDF ?

"Outre le coût social lié à l'arrêt de la centrale [estimé à environ un milliard d'euros], EDF pourrait percevoir une indemnité de l'ordre de 4 milliards d'euros pour avoir été obligé de fermer ses deux réacteurs avant l'heure", expliquent les deux députés, chargés de calculer une première estimation officielle du coût de la fermeture anticipée de la doyenne des centrales nucléaires françaises encore en activité. La centrale de Fessenheim a été mise en service en 1978.

La ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, a déclaré, dimanche, n'avoir pas tranché sur l'avenir de la centrale, indiquant qu'elle ne savait "pas encore" quels réacteurs seraient fermés dans le cadre de la transition énergétique.

Le projet de loi sur la transition énergétique, examiné à partir de mercredi, prévoit notamment une réduction de la consommation énergétique finale de 50% en 2050 (par rapport à 2012), ainsi qu'une réduction de la part du nucléaire dans la consommation finale d'électricité. Actuellement à 75%, cette part doit être portée à 50% en 2050.

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