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Le patron de l'ONU inquiet de fuites radioactives d'un dôme sur un atoll du Pacifique

Après quatre décennies d'exposition aux éléments, des fissures sont apparues sur le dôme lui-même. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Le dôme de béton sur l'îlot de Runit renferme les résidus de 12 années d'essais nucléaires américains dans le Pacifique. (US DEFENCE NUCLEAR AGENCY/FILES / AFP)

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a fait état, jeudi 16 mai, d'inquiétudes quant à de possibles fuites de matériaux radioactifs d'un cratère coiffé d'un dôme de béton sur un îlot de l'archipel des Marshall. Ce dôme renferme les résidus de 12 années d'essais nucléaires américains dans le Pacifique.

Dans un discours devant des étudiants des Fidji, Antonio Guterres a présenté la structure construite sur l'île de Runit, qui appartient à l'atoll d'Enewetak, comme un "cercueil" hérité de la Guerre froide. "Le Pacifique a été une victime par le passé, comme nous le savons tous", a rappelé le patron de l'ONU.

Des fissures sur le dôme

"J'étais avec la présidente des Îles Marshall (Hilda Heine) qui est très inquiète du risque de fuite de matières radioactives qui sont contenues dans une espèce de cercueil dans la zone", a expliqué le chef de l'ONU. Ce cercueil est en fait le cratère de l'explosion de la bombe nucléaire Cactus sur l'île de Runit en mai 1958 dans lequel furent enfouis des années plus tard les déchets contaminés de dizaines d'autres tests. Il fut recouvert en 1979 d'un dôme de béton de 45 centimètres d'épaisseur. Cette solution de stockage ne devait être initialement que temporaire. Et pour des raisons de coûts, le fond du cratère ne fut pas isolé avec une couche de béton, d'où les craintes de lessivage des matières radioactives.

Après quatre décennies d'exposition aux éléments, des fissures sont également apparues sur le dôme lui-même. La structure est en outre menacée par la montée des eaux provoquée par le réchauffement climatique.

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