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Moselle: 10 mois de prison ferme pour l'homme qui voulait, en 2016, faire sauter la centrale nucléaire de Cattenom au nom d'Al-Qaïda

En octobre 2016, le Mosellan de 45 ans avait appelé à deux reprises le standard du site EDF pour annoncer une attaque terroriste.

Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Lorraine Nord
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Temps de lecture : 2min
La centrale nucléaire de Cattenom, le 18 novembre 2018. (PATRICK HERTZOG / AFP)

Un habitant de Piblange (Moselle) a été condamné mardi 10 juillet par le tribunal correctionnel de Thionville à 10 mois de prison ferme pour avoir voulu, en 2016, faire sauter la centrale nucléaire de Cattenom au nom d'Al-Qaïda, rapporte mardi France Bleu Lorraine Nord.

Le 10 octobre 2016 à 23 heures, le Mosellan de 45 ans avait appelé à deux reprises le standard du site EDF pour annoncer une attaque terroriste. Il s'était présenté comme envoyé par Al-Qaïda et avait annoncé un attentat avant Noël. L'homme avait alors ajouté qu'une centaine d'hommes venus de Moselle, Meurthe-et-Moselle et Meuse étaient prêts à frapper le site EDF.

La direction avait alors porté plainte. Des mesures de sécurité très importantes avaient été prises. La France, à ce moment, venait d'être touchée par l'assassinat du père Jacques Hamel à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime).

Déjà condamné pour avoir tiré sur des voitures et un bus scolaire

L'homme avait été rapidement identifié car il avait appelé de chez lui, sans masquer son numéro. A son domicile, les enquêteurs avaient découvert dans son ordinateur un fichier "lieux à attaquer" avec des photos de la gare de l'Est à Paris, la gare de Thionville (Moselle) et la centrale de Cattenom. L'homme avait reconnu les appels. Mais au moment de son procès, il a précisé qu'à l'époque il était sous médicaments qui "lui faisaient faire n'importe quoi" et qu'il avait appelé la centrale nucléaire "par hasard."

Le Mosellan est déjà connu de la justice puisqu'en 1995 il avait été condamné à deux ans de prison dont un an ferme, après avoir tiré à huit reprises sur des voitures et un bus scolaire (une jeune fille avait été blessée). Il voulait alors venger son frère qu'il n'avait pas pu sauver d'un incendie.

L'homme - aujourd'hui père de quatre enfants tous placés par les services sociaux - est libre et sous contrôle judiciaire. Il devrait bénéficier d'un aménagement de peine malgré sa condamnation à 10 mois de prison ferme. Le directeur de la centrale nucléaire - qui a écrit au président du tribunal - ne réclamait qu'un euro de dommages et intérêts.

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