"Sous le pont d'Avignon, on y pend tous les patrons" : une cheffe d'entreprise sermonne deux manifestantes pour un slogan
La patronne a été choquée par l'affiche "sous le pont d'Avignon, on y pend tous les patrons", brandie par deux manifestantes.
Son message a été partagé plus de 50 000 fois. Une patronne a dénoncé, dimanche 15 mai, le slogan de deux manifestantes qu'elle a découvertes sur une photo tournant sur les réseaux sociaux, rapporte le Huffington Post. Sur le cliché qui accompagne son texte, posté sur Facebook, on voit deux jeunes filles portant une pancarte "Sous le pont d'Avignon, on y pend tous les patrons".
"Chère manifestantes de Nuit Debout", entame Sonia. En réalité, contrairement à ce qui a été relaté par plusieurs médias dont francetv info, les deux jeunes femmes se trouvaient à Paris pour des vacances lorsqu'elles ont participé à la manifestation contre la loi Travail le 5 avril, explique l'auteure de la photo. Pas à Nuit Debout.
"Chère jeune fille souriant à l'idée de cadavres se balançant au bout d'une corde, j'ai beaucoup aimé ton slogan, poursuit, ironique, Sonia. [Tu as] une vision mesurée et réfléchie de la société qui t'entoure", écrit-elle encore, avant de défendre son point de vue et –vraisemblablement– sa propre expérience : "Vu que tu ne sembles pas porter la hiérarchie dans ton cœur, peut-être vas-tu choisir d'être indépendante. Et là BIM !!! Tu seras ton propre patron. Je sais, ça fait un choc hein mais... tu seras patron. A toi la corde, le goudron et les plumes. Youpi !" poursuit la cheffe d'entreprise.
"Il y en a qui délocalisent. D'autres qui sauvent des villages"
Non sans se moquer doucement des deux manifestantes (elle appelle l'une d'elles "jeune fleur des champs", et tacle : "tes parents doivent être fiers"), elle s'applique à assurer qu'il existe une diversité de patrons, usant encore de l'ironie pour "dénoncer" un "VRAI salaud de patron. Un qui crée de l'emploi, forme des gens, les voit grandir professionnellement et humainement. Un qui peut-être ne dormira pas la nuit car il se demandera comment payer ses charges et ses salaires en sachant qu'il n'a pas pu se sortir de salaire à lui-même depuis 6 mois. Bref, un enfoiré."
"Crois-le ou non il y a des patrons qui donnent leurs actions à leurs salariés (...) Il y en a aussi qui les obligent à porter des couches pour ne pas perdre de temps en pause pipi. Il y en a qui délocalisent. D'autres qui sauvent des villages", détaille-t-elle encore, avant de se faire féliciter dans ses (nombreux) commentaires.
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