Oradour-sur-Glane : comment préserver le souvenir du massacre ?
Il y a 75 ans, la division SS Das Reich exécutait les hommes du village d'Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) avant d'enfermer les femmes et les enfants dans une église pour y mettre le feu. Une cérémonie d'hommage avait lieu lundi 10 juin.
Il est le dernier survivant du massacre d'Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne). Robert Hébras, aujourd'hui âgé de 94 ans, a passé sa vie à témoigner, surtout auprès des jeunes. "J'espère qu'après moi, la mémoire persistera encore. C'est mon seul souhait", explique le vieil homme lundi 10 juin. Le 10 juin 1944, quelques jours après le Débarquement, la terrible division SS Das Reich investit le village d'Oradour-sur-Glane.
L'État verse 100 000 euros par an
Les hommes sont mitraillés, les femmes et les enfants sont enfermés et brûlés dans l'église. Au total, 642 villageois sont tués dont 207 enfants. Le village martyr sera conservé en l'état pour la mémoire. Aujourd'hui, il faut entretenir ces ruines livrées aux intempéries. Un chantier de restauration doit débuter dans deux ans. "Il y a des endroits à consolider. Il y a des pierres apparentes qui, pour certaines, peuvent tomber. Cela coûtera 400 000 euros", précise Philippe Lacroix, le maire d'Oradour-sur-Glane. Pour l'entretien du village martyr, l'État débourse environ 100 000 euros par an.
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