Précarité alimentaire : "9% de bénéficiaires" de plus enregistrés cette année par rapport à 2022, alertent les banques alimentaires

Ce week-end marquera la récolte nationale de dons pour les banques alimentaires.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une collecte de la banque alimentaire (photo d'illustration). (THIBAULT DELMARLE / RADIO FRANCE)

Les banques alimentaires enregistrent une hausse de "9% de bénéficiaires" cette année par rapport à 2022, alerte mardi 21 novembre sur franceinfo Laurence Champier, directrice générale des banques alimentaires. Aujourd'hui s'ouvre la 39e campagne des Restos du cœur, et ce week-end marquera la récolte nationale de dons pour les banques alimentaires.

Cette campagne de collecte "est absolument essentielle pour que les bénévoles aient suffisamment à donner aux bénéficiaires", insiste Laurence Champier, puisque "c'est 10% de nos approvisionnements qui sont redistribués" ensuite aux associations. En tout, elle précise que les banques alimentaires distribuent l'équivalent de 224 millions de repas.

"L'alimentation 2e poste de dépenses des ménages"

La directrice générale rappelle que cette année, certains bénéficiaires risquent d'être refusés, par manque de stocks, alors qu'ils sont de plus en plus nombreux, à cause de l'inflation. "L'impact est très fort, assure-t-elle, l'alimentation est, pour la première fois, le deuxième poste de dépenses des ménages". Mais l'inflation concerne aussi les banques alimentaires, regrette Laurence Champier, qui évoque des "difficultés à avoir une aide alimentaire qui soit la plus diversifiée et la plus large possible" pour les bénéficiaires.

Cette dernière s'inquiète de l'impact que cela pourrait avoir sur l'alimentation de certaines personnes, et notamment les enfants. Ils sont "136 000", âgés "de 0 à 3 ans", à être accueillis par les banques alimentaires. Elle évoque ensuite la possibilité que certaines personnes soient refusées de l'aide alimentaire cet hiver, et s'insurge : "C'est inenvisageable, en 2023, qu'on puisse avoir des bénévoles qui aient l'obligation de faire ce choix, ce n'est pas entendable." La directrice générale rappelle que "67%" des personnes qui fréquentent les banques alimentaires "déclarent qu'elles ne peuvent pas s'en passer".

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