PMA différée : une "trahison" pour LGBT, la Manif pour tous "soulagée"
Reculade et trahison. Les associations LGBT sont en
colère. Elles estiment ce mardi que le gouvernement fait marche arrière sur la
procréation médicale assistée (PMA). Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales et de la Santé a annoncé dimanche sur France 3 que la PMA n'est "pas une question qui est aujourd'hui sur la table".
Une position que la secrétaire d'Etat
chargée de la Famille, Laurence Rossignol, a confirmé mardi dans un communiqué après avoir reçu la majeure partie des mouvements, associations et interlocuteurs
institutionnels ayant souhaité être entendus sur l'élaboration et la
mise en œuvre des politiques en faveur des familles. Laurence Rossignol a rappelé la position du gouvernement exprimé par Manuel VALLS, Marisol Touraine et elle-même en indiquant que la procréation
médicale assistée n'était pas à l'ordre du jour. Elle a également
rappelé son opposition à la gestation pour autrui (GPA).
"D'hésitations
en reculades, la promesse est devenue renoncement" (SOS homophobie)
Du coup ce mardi, plusieurs
associations de défense des droits des homosexuels ont dénoncé une "reculade ",
et même une "trahison ". "Les
personnes LGBT ne sont pas des pigeons que l'on peut appâter tous les cinq ans,
une promesse à la fois ", a réagi dans un communiqué l'Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans.
La
Manif pour tous reste "en alerte "
Pour
l'Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans, il faut régler la question de
la PMA en France, sinon, "les couples de femmes (...) continueront à aller
à l'étranger pour une PMA et utiliseront au retour le pis-aller incertain de
l'adoption de l'enfant du conjoint pour espérer garantir à leurs enfants la
protection de leurs deux mères ".
De
son côté, la Manif pour tous, qui a été reçu lundi après-midi par Laurence Rossignol, a déclaré être "soulagée " de l'annonce du gouvernement mais a précisé rester "en alerte ". Il y a encore la question de la gestation pour autrui
(GPA) pour laquelle elle est opposée.
Dans ce dossier, une chose est pour l'instant
sûre, la circulaire Taubira sur l'obtention du certificat de nationalité
française pour les enfants nés de GPA, dont il demande l'abrogation, "ne
sera pas retirée ".
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