Pourquoi faut-il arrêter avec les bracelets Rainbow Loom ?
Venus des Etats-Unis, ces bijoux composés d'élastiques multicolores ont envahi les écoles françaises et même conquis les adultes.
Ils nous en font voir de toutes les couleurs. Déjà rois des cours de récréation, les bracelets Rainbow Loom font désormais parler d'eux dans le domaine de la mode. Une robe réalisée à partir de ces élastiques multicolores a été vendue 215 000 euros sur eBay, rapporte le Huffington Post, mercredi 16 juillet. Ces petits bracelets en plastique multicolores, inventés en 2010 par un père de famille du Michigan (États-Unis), ont conquis l'Europe et la France depuis quelques mois.
En mai, le coffret de base est arrivé en tête des ventes de jouets dans l'Hexagone chez les enfants avec 150 000 kits vendus, rappelle Le Parisien. Mais le succès a dépassé les cours d'école. Les adultes sont désormais fans. "Sur la page Facebook, ce sont d'ailleurs surtout des adultes qui échangent vidéos et astuces pour réussir les modèles les plus ambitieux", affirme le quotidien. On approche dangereusement l'overdose. Francetv info donne trois bonnes raisons de ne pas céder à ce phénomène.
Parce que ce n'est pas très beau
Même Kate Middleton a été vue récemment arborant ces fameux bracelets, relaie Elle. Honnêtement, un fil en plastique aux couleurs criardes ne s'accorde pas vraiment avec les tenues haute couture de la princesse. Que l'on soit une star ou pas, il faut avouer que ces Rainbow Loom ne sont pas vraiment esthétiques.
En commentaire de l'article du magazine féminin, un internaute anonyme avoue : "C'est pour faire plaisir aux enfants qui nous les offrent, car c'est quand même très moche".
Parce que cela peut être dangereux
La faute de goût n'est pas la seule menace qui plane sur les porteurs de Rainbow Loom. Un enfant a failli perdre deux doigts en réalisant ce bracelet en élastique, raconte RTL.be.
Oreste Battisti, professeur de pédiatrie à l’université de Liège (Belgique), affirme que le risque de garrottage est bien réel, surtout chez les plus jeunes enfants. "Vous avez des petites artères qui sont comprimées et le sang n’arrive plus, et au-delà de ce garrottage, il peut y avoir un phénomène de nécrose, de mort tissulaire qui peut être évidemment très embêtante", déclare à la radio le professeur.
Il met également en garde contre des copies qui peuvent être de mauvaise qualité : "On ne connaît pas encore les répercussions, ni de la structure elle-même élastique, ni des peintures qu’on lui met autour, donc il y a quand même des composants qui demandent une prudence" chez les plus jeunes.
Parce que cela va trop loin
Comme toute mode, cela devient un peu lassant et un peu n'importe quoi. La fameuse robe vendue aux enchères a nécessité 40 heures de travail et 20 000 élastiques, rapporte Le Huffington Post. La créatrice est une mère vivant au Pays de Galles, qui espérait vendre la robe, 70 euros. Au final, elle l'a vendue 215 000 euros.
"Je suis sous le choc, je n'arrive pas à y croire, a affirmé Helen Wrightn au Daily Post. Je n'y croirai pas jusqu'à ce que l'argent soit sur mon compte."
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.