Précresse redit ses ambitions pour l'Université
La ministre de l'Enseignement supérieur souhaiterait avoir "trois grands pôles universitaires" à ParisLa ministre de l'Enseignement supérieur souhaiterait avoir "trois grands pôles universitaires" à Paris
Alors que la rentrée se profile, la ministre assure maintenir le cap des réformes.
Insistant sur les avancées déjà accomplies, 30 000 chambres ouvertes dans le parc Crous en 3 ans, hausse de 12% à 25% des salaires des jeunes maîtres de conférences, M. Pécresse reconnait dans la Tribune mardi que « tous les sujets ne sont pas épuisés ».
"Que voulons-nous faire à Paris ? s'interroge la ministre. Un schéma directeur immobilier qui ait du sens en matière pédagogique et scientifique et qui soit le catalyseur de rapprochements ou d'alliances entre universités et grandes écoles parce que le paysage à Paris est trop morcelé et trop clairsemé entre les disciplines", répond-elle aussitôt.
"L'idéal serait d'avoir trois grands pôles universitaires. L'Ile-de-France compte environ 550.000 étudiants, dont 300.000 à Paris. Le critère retenu est de 3.000 à 6.000 doctorants par pôle. Au-dessus de 6.000 doctorants, nous ne sommes plus dans les critères internationaux", explique Mme Pécresse.
Côté immobilier et rappelant que Paris intra-muros compte actuellement huit universités, Mme Pécresse détaille son projet. "L'objectif est de passer de près de 120 sites immobiliers à une quarantaine (...). Mais je tiens à ce qu'aucun bâtiment de prestige à vocation universitaire situé dans Paris ne perde cette vocation. Au contraire, j'aimerais récupérer certains bâtiments, notamment ceux des écoles qui partent sur Saclay ou Aubervilliers". Une redistribution censée donner de la cohérence" souligne Mme Pécresse.
Interrogé sur les 700 millions d'euros accordés aux campus parisiens, la ministre précise les modalités de la dotation. "L'Opération campus" de rénovation immobilière va entraîner la formation de plusieurs grands pôles, dont en Ile-de-France ceux du plateau de Saclay (sud de Paris) et de Condorcet-Aubervilliers (nord de Paris). Mais dans Paris intra-muros, les projets ne sont pas encore définitifs.
Compte tenu de l'écheveau que constitue l'immobilier universitaire parisien, Mme Pécresse a confié une mission à ce sujet à Bernard Larrouturou, ancien directeur général du CNRS. Son rapport est attendu pour fin septembre.
Révision du système d'allocation
Questionnée sur l'accession à l'autonomie des dix-huit universités et le système d'allocation des moyens contesté par la Conférence des présidents d'universités (CPU), la ministre a fait amende honorable : "Nous allons le corriger à la marge" soulignant par ailleurs "Mais le modèle est bon car il prend en compte la réalité de l'activité de l'université (le nombre d'étudiants présents aux examens, etc.) et ses performances", a-t-elle conclu.
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