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Dépendance : "Il n'y aura pas un impôt supplémentaire", annonce Agnès Buzyn

La ministre des Solidarités et de la Santé a fait cette promesse lors d'une conférence de presse jeudi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
La ministres de la Santé et des Solidarités, Agnès Buzyn, le 12 mars 2019. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

La réforme de la dépendance devra être accompagnée d'un "financement public", mais sans créer "un impôt supplémentaire". C'est ce qu'a affirmé jeudi 28 mars la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn. "Il n'y aura pas un impôt supplémentaire, c'est une porte qui est clairement fermée", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse organisée par l'Association des journalistes de l'information sociale (Ajis).

Agnès Buzyn devait recevoir en fin de matinée un rapport très attendu sur la prise en charge du grand âge et de la perte d'autonomie, en vue d'un projet de loi annoncé d'ici à la fin de l'année, censé préparer la société au vieillissement massif de la population. "Une très forte inquiétude des Français sur cette question remonte du grand débat", notamment chez les retraités qui jugent leurs pensions "insuffisantes pour prendre en charge leurs aînés", a-t-elle souligné.

"Nous devons travailler un peu plus"

Mais la ministre a aussi soulevé qu'"il y a une expression claire sur le fait qu'il faut baisser les prélèvements obligatoires et les impôts". Ce qui complique l'équation financière de la future réforme, dont le coût est estimé à 10 milliards d'euros par an en 2030. Une somme censée répondre à l'explosion des besoins: les plus de 85 ans seront 4,8 millions en 2050, soit trois fois plus qu'aujourd'hui.

"Pour moi ça doit être un financement public (...) dans le cadre de la protection sociale", a-t-elle indiqué. "Je ne vois pas comment nous pourrions proposer plus d'impôts", donc "nous devrons travailler un peu plus", a-t-elle ajouté, "sauf à réduire les dépenses sociales, mais je ne vois pas lesquelles". Depuis deux semaines, le gouvernement a avancé la piste d'un allongement de la durée du travail pour financer la dépendance, indépendamment de la réforme des retraites attendue cet été, qui maintiendra l'âge légal de départ à 62 ans.

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