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Maltraitance dans les Ehpad d'Orpéa : "Nous ne sommes pas infaillibles" mais "nous n'avons rien à cacher", assure le directeur général du groupe

Le directeur général d'Orpéa France a rejetté mardi sur franceinfo les accusations visant le leader mondial des Ehpad et des cliniques privées. Un livre-enquête dénonce pourtant une organisation pensée pour réduire les coûts au maximum, sans considération des besoins des résidents. 

Article rédigé par franceinfo
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Une employée d'un Ehpad de Brion (Maine-et-Loire) aide une résidente, le 20 janvier 2016 (illustration). (JOSSELIN CLAIR / MAXPPP)

Le directeur général d'Orpéa France, Jean-Christophe Romersi, s'est dit "choqué", mardi 25 janvier sur franceinfo, par les accusations de maltraitances sur des résidents d'Ehpad dont fait l'objet le groupe. Le livre-enquête Les Fossoyeurs du journaliste Victor Castanet, à paraître mercredi, dénonce un système où les soins d'hygiène, la prise en charge médicale, voire les repas des résidents sont "rationnés" pour améliorer la rentabilité de l'entreprise, alors que les séjours sont facturés au prix fort. Des accusations appuyées sur franceinfo par un ancien salarié d'un Ehpad du groupe. "Cela ne correspond pas à ce que nous sommes", assure Jean-Christophe Romersi. 

franceinfo : Quelle est votre réaction aux "maltraitances" dénoncées dans ce livre ?

Jean-Christophe Romersi : Nous sommes choqués. Nous ne connaissons pas la totalité du livre, uniquement ses premières allégations. Ce qui est démontré de l'entreprise comme un système est absolument faux. Bien sûr, nous ne sommes pas infaillibles. Il peut y avoir des dysfonctionnements. Nous allons faire ce que nous faisons toujours : comprendre, interroger, relever les différents éléments pour comprendre la situation. Comme nous l'avons toujours fait, nous sommes ouverts à la dicussion, l'échange et l'explication. Nous n'avons rien à cacher. Nous continuerons à être dans la plus grande des transparences. Nos établissements sont ouverts aux agences régionales de santé, nous travaillons en collaboration étroite. L'État a toujours pu et continuera à pouvoir pousser les portes de nos établissements.

De quels dysfonctionnements parle-t-on ?

C'est un métier humain. Tous les jours, des milliers d'êtres humains accompagnent des milliers d'êtres humains. Nous mettons toute notre énergie, notre coeur et notre dévouement à ce que tout puisse se passer dans les meilleures conditions. Mais l'erreur est humaine, cela peut arriver : un souci d'organisation peut-être, une erreur à un moment... Nous sommes humbles. Nous ne sommes par parfaits, mais nous nous efforcons d'être le plus proche possible de cette perfection car c'est ce que nous devons à toutes les personnes que nous accueillons.

Y aura-t-il une suite judiciaire de votre part ?

Nous ne resterons pas sans voix. Nous allons prendre connaissance des éléments de l'ouvrage et nous nous réservons toutes les suites que nous jugerons nécessaires. Notre intégrité et notre honneur sont attaqués, nous les défendrons. Les attaques de cette ampleur, qui dénoncent un système qui n'existe pas, sont illégitimes. Cela ne correspond pas à ce que nous sommes.

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