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Scandale Orpéa : un audit confirme en partie les accusations visant le groupe d'Ehpad

Un cabinet d'audit externe confirme certains éléments mentionnés dans le livre-enquête "Les Fossoyeurs". Mais il ne se prononce pas sur l'existence d'un système de rationnement au détriment des résidents.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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L'entrée d'une des maisons de retraite du groupe Orpéa, à Paris, le 28 mars 2022. (MYRIAM TIRLER / HANS LUCAS / AFP)

De nouveaux éléments accablants s'ajoutent au dossier Orpéa. Un nouvel audit du leader mondial des Ehpad, soupçonné de maltraitance depuis la publication du livre-enquête "Les Fossoyeurs" fin janvier, a confirmé dans ses conclusions une partie des accusations qui visent l'entreprise, mercredi 29 juin.

Un premier volet de cet audit, commandé par le groupe de maisons de retraite à des cabinets indépendants après la publication du livre, avait déjà évoqué des "dysfonctionnements" dans l'usage des fonds publics début juin. Ce dernier volet, se focalise sur les questions des ressources humaines et en particulier la prise en charge des résidents. Il confirme plusieurs accusations portées dans le livre : les quantités de viande servies chaque soir se limitaient bien à 50 grammes de steak, et le nombre de couches achetées chaque jour par résident ne dépassait pas trois.

Pas d'accusations de privations

Le rapport confirme également l'existence d'un manque chronique d'effectifs.  Même s'il ajoute qu'un tel est la norme dans le secteur des Ehpad, il juge qu'Orpea n'a pas mis en place une politique salariale suffisamment incitative pour y répondre.

En revanche, le rapport ne va pas jusqu'à accuser le groupe, déjà condamné pour négligence après la mort d'une résidente, de mettre en place un rationnement organisé au détriment des résidents. L'audit ne se considère pas en mesure d'évaluer les apports nutritionnels des repas, ou de considérer la quantité moyenne prévue par résident puisque la situation de chaque patient est différente.

Ce rapport "permet d'écarter l'allégation de système de maltraitance généralisée", a commenté Philippe Charrier, promu directeur général du groupe en début d'année. "En revanche, il fait état de manquements et d'insuffisances dans le traitement des événements indésirables, le système d'incitations managériales et la gestion des ressources humaines", a admis le responsable.

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