Des surveillants bloquent la prison de Villepinte pour dénoncer la surpopulation carcérale

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La maison d'arrêt de Villepinte, en Seine-Saint-Denis, le 22 mars 2017. (AFP)

Une soixantaine de surveillants pénitentiaires d'Ile-de-France bloquent l'entrée de cette maison d'arrêt de Seine-Saint-Denis.

Ce qu'il faut savoir

Une soixantaine de surveillants pénitentiaires d'Ile-de-France bloquent, jeudi 13 avril, l'entrée de la maison d'arrêt de Villepinte, en Seine-Saint-Denis. Ils dénoncent la surpopulation carcérale et des conditions de travail "dégradantes". Un "appel à une mobilisation générale" avait été lancé une semaine plus tôt par plusieurs syndicats.

Un barrage à l'entrée. Des palettes de bois et des plaques de contreplaqué sur lesquelles on pouvait lire "Ma prison va craquer" ont été dressées devant la prison. Les manifestants bloquent l'entrée de la maison d'arrêt depuis 6 heures, jeudi matin. Un tas de pneus et de palettes a été enflammé, peu avant 7h30, par les surveillants, qui souhaitent "lancer un appel au secours, un SOS".

Une surpopulation record. Les surveillants de la prison de Villepinte réclament "un vrai plan d'action pour désengorger la prison et renforcer le nombre de personnels", selon Erwan Saoudi, délégué FO. La directrice de la maison d'arrêt avait annoncé fin mars qu'elle n'accueillerait pas de nouveaux détenus, son taux d'occupation ayant atteint le record de 201%, soit 1 132 détenus pour 582 places.

Une colère qui s'étend. Lundi soir, plus de 350 surveillants pénitentiaires avaient bloqué durant quelques heures la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne). "Quand vous ouvrez le matin, vous n'avez pas un problème, vous risquez d'en avoir deux voire trois", a expliqué Philippe Kuhn, surveillant à Villepinte depuis 15 ans, sur franceinfo. "On a une agression tous les deux jours, et ça ce n'est plus supportable."