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Rhône : un surveillant pénitentiaire violemment agressé d'un coup d'"arme artisanale" à la gorge

Les faits se sont produits dimanche 28 octobre au centre pénitentiaire de Villefranche-sur-Saône (Rhône). Malgré des blessures à la gorge et à la tête, le pronostic vital du surveillant n'est pas engagé.

Article rédigé par franceinfo
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Le surveillant a été agressé à la maison d'arrêt de Villefranche-sur-Saône (Rhône). (MARTIN BUREAU / AFP)

Il avait soigneusement préparé son coup. Un détenu a violemment agressé, dimanche 28 octobre, un surveillant du centre pénitentiaire de Villefranche-sur-Saône, avec une "arme artisanale". A l'heure de la distribution du repas, vers 17h30, "il est sorti brusquement de sa cellule avec une arme faite d'un bout de verre limé, peaufiné, avec du scotch", raconte à franceinfo un représentant syndical FO de l'établissement. L'administration pénitentiaire parle pour sa part de "bris de miroir" utilisés comme arme.

L'homme de 36 ans, connu pour une vingtaine d'agressions du personnel et placé à l'isolement, a visé la carotide de l'agent "qui a eu le réflexe de se reculer". "La lame n'est pas rentrée profondément. Il a également pris des coups au crâne et à la main. Il s'est défendu et le détenu a été maîtrisé, avec l'aide d'autres collègues", poursuit notre interlocuteur. "Pas bien du tout psychologiquement", la victime a été hospitalisée. Son pronostic vital n'est cependant pas engagé. "Les blessures sont superficielles", indique l'administration pénitentiaire.

Ce n'est pas allé jusque-là, mais c'était bien une tentative de meurtre.

un représentant syndical FO

à franceinfo

Dans la maison d'arrêt, les surveillants sont sous le choc. "Ce matin, nous avons retardé la prise de service et exigé de voir la direction", poursuit le syndicaliste. Il réclame l'affectation d'un "gradé" pour le secteur des détenus placés à l'isolement et dénonce "un manque d'effectifs récurrent". Selon les chiffres fournis par le syndicat, la prison compte environ 680 détenus pour 580 places et environ 138 agents. "Il nous manque au moins 28 agents et de trois ou quatre gradés", estime le syndicaliste. De son côté, l'administration pénitentiaire indique que des discussions entre les organisations syndicales et la direction inter-régionale sont en cours depuis dimanche sur ce sujet. Placé en quartier disciplinaire, le détenu passera lui en commission de discipline, mardi 30 octobre.

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