Procès Bonnemaison : cinq ans de prison avec sursis requis
Pas de prison ferme pour l'urgentiste de Pau. La peine requise à l'encontre du docteur Nicolas Bonnemaison, 53 ans est de cinq ans d'emprisonnement assortis d'un sursis possible. L'urgentiste de Bayonne Bonnemaison, est poursuivi devant la cour d'assises des Pyrénées-Atlantiques à Pau pour "l'empoisonnement" de sept de ses patients en fin de vie.
"Votre volonté n'était pas de faire le mal (...) mais pour faire le bien, au regard de la loi, vous avez fait le mal ", a souligné Marc Mariée l'avocat général dans son réquisitoire.
Pas d'interdiction d'exercer
L'accusation n'a par ailleurs pas demandé d'interdiction d'exercer la profession de médecin pour le Dr Bonnemaison.
"Vous avez agi en médecin, mais en médecin qui s'est trompé ", a expliqué de son côté le procureur général adjoint. "Nous ne sommes pas là pour faire la loi ", a-t-il-rappelé. L'avocat général a estimé qu'être "trop compassionnel, c'est faire l'économie des autres." Et Marc Mariée de faire référence au serment d'Hippocrate qui recommande de ne jamais provoquer la mort délibérément.
Lors de ce procès, les différentes parties ont souvent fait référence à la loi Léonetti sur l'accompagnement de fin de vie. Ainsi, Frédéric Chaussoy, le médecin qui a aidé Vincent Lambert a témoigné ce mardi matin devant les jurés et a apporté tout son soutien à l'accusé.
Nicolas Bonnemaison est jugé depuis le 11 juin pour avoir abrégé la vie de sept patients âgés et malades, en leur administrant hors protocole des médicaments ayant entraîné leur mort. Le verdict est attendu mercredi.
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